Des enfants, des femmes et des hommes tués dans un raid aérien sanglant et meurtrier, qui a visé un centre de détention de migrants.
Cela s’est passé mardi, à l’est de Tripoli. Le bilan est lourd : 53 morts parmi les migrants et réfugiés et plus de 130 blessés.
Et parmi les victimes, on dénombre six Marocains blessés, dont deux grièvement, selon le Consulat général du Maroc à Tunis.
Face à cette horreur, la communauté internationale s’indigne.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en premier.
Il s’est déclaré "scandalisé" par cette attaque "horrible", qu’il a condamnée avec "la plus grande fermeté", tout en appelant à une enquête indépendante sur les circonstances de ce raid.
De leur côté, le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont demandé la cessation immédiate de la détention des migrants et des réfugiés en Libye.
De même, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU a été convoquée d’urgence mercredi.
Sauf que les USA ont bloqué l’adoption d’une condamnation unanime de ce raid meurtrier.
Par ailleurs, un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, rendu public ce jeudi, révèle les instants qui ont suivi la première frappe aérienne, deux jours auparavant, sur le camp de détention, rapporte France 24.
«Selon ce document, une première frappe a touché un garage vide dans le camp, créant un début de panique parmi les migrants.
C’est alors que des gardes libyens auraient ouvert le feu sur ceux qui cherchaient à s’échapper.
La deuxième frappe aérienne a ensuite pulvérisé le hangar sous lequel s’abritaient 120 migrants et réfugiés», ajoute la même source.
Au moins 600 réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, se trouvaient au centre de détention de Tajoura, selon l’ONU.
Et, au regard de la situation qui prévaut actuellement en Libye, il est peu probable que les responsables de ce massacre soient traduits en justice.
Ce qui est d’ores et déjà qualifié de «crime de guerre» restera sans aucun doute impuni.■