Les pays producteurs de pétrole sont "très préoccupés" par la question des capacités de production excédentaires dans un contexte de diminution constante des investissements dans le secteur, a indiqué le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammed Barkindo.
Les prix pétroliers ont connu une hausse sensible dans l'attente des sanctions américaines qui doivent affecter les exportations pétrolières de l'Iran, troisième producteur de l'Opep, à partir du 4 novembre.
Le Brent de mer du Nord a atteint la semaine dernière 86,74 dollars le baril, son plus haut niveau depuis 2014.
Le marché pétrolier était sous l'influence de plusieurs facteurs indépendants des fondamentaux et sur lesquels les producteurs n'avaient aucune prise, ajoute Barkindo, qui s'exprimait lors de la conférence "Oil & Money" à Londres.
Il avait déclaré auparavant que l'Opep voulait s'assurer que le marché ne manquerait pas de pétrole.L'organisation, la Russie et d'autres producteurs ayant accepté en juin d'augmenter leurs extractions.
L'Arabie saoudite, leader de fait de l'Opep, est le seul pays producteur capable de déployer de nouvelles capacités importantes en cas de besoin.
Le royaume investira 20 milliards de dollars (17,3 milliards d'euros) dans les années qui viennent pour préserver, voire accroître ses capacités de réserve, a fait savoir ce mois-ci son ministre de l'Energie, Khalid al Falih.■