Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, vient de dévoiler un plan visant à faire sortir l’économie de son pays de la récession dans laquelle elle est plongée après deux trimestres successifs de croissance négative.
Les nouvelles mesures, communiquées dimanche à la presse, ont déjà été approuvées par le gouvernement dirigé par le Congrès national africain (ANC).
Elles visent notamment le renforcement de la confiance dans les secteurs fortement frappés par l’incertitude, dont ceux des mines, des télécommunications, du tourisme et du transport.
L’économie sud-africaine est entrée en récession technique suite à un recul de 0,7% du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre de l’année en cours, alors que les prévisions tablaient sur une croissance de 0,6%. Cette performance négative fait suite à une contraction de 2,6% au trimestre précédent.
Cette récession indique un ralentissement prolongé de l’activité économique dans ce pays désigné parmi les plus industrialisés du continent africain.
Ce ralentissement intervient dans un contexte politique, économique et social tendu, marqué par une aggravation des déficits sociaux qui plombent ce pays, avec un chômage touchant près de 30% de la population active et une pauvreté frappant presque la moitié d’une population globale estimée à environ 56 millions d’âmes.
Depuis son arrivée au pouvoir en février dernier, le président Ramaphosa ne cesse de réitérer sa volonté de relancer l’économie du pays après une décennie de stagnation.
Dans son nouveau plan de relance, Ramaphosa veut procéder à recentrage des dépenses publiques vers des activités économiques à fort potentiel et à même de tirer la croissance.
Le président sud-africain avait déjà annoncé les grands contours de ce plan lors d’une récente rencontre avec les représentants de la communauté d’affaires et des principaux syndicats du pays.
Des mesures détaillées devront être dévoilées lors de la présentation du budget de mi-mandat par le ministre des Finances, Nhlanhla Nene, le 24 octobre prochain.■