Le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, a confirmé jeudi soir que son mandat à la tête du pays prend fin le 2 avril 2024.
L'annonce a été faite par Macky Sall, lors d'une interview accordée à des médias locaux et retransmise en direct sur la Radiotélévision sénégalaise "RTS".
"Je le déclare solennellement, ma mission prend fin le 2 avril 2024", a dit le président Macky Sall, qui avait affirmé le 3 juillet dernier qu'il n'allait pas se présenter à l'élection présidentielle pour un nouveau mandat.
Le président sénégalais a annoncé également dans cette interview que le Dialogue national se tiendra le lundi prochain, sans confirmer si l’élection présidentielle se déroulera avant ou après le 2 avril 2024, date de la fin de son mandat.
Le Conseil constitutionnel sénégalais a annulé jeudi dernier la loi reportant l'élection au 15 décembre 2024.
Le Conseil a constaté l'impossibilité de maintenir la présidentielle le 25 février et demandé aux autorités d'organiser le scrutin "dans les meilleurs délais".
Le chef de l'Etat a affirmé vendredi son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel et de mener "sans tarder les consultations nécessaires" à l'organisation du scrutin.
Il a demandé mercredi lors de la réunion du Conseil des ministres que "toutes les dispositions" soient prises "pour une bonne organisation de l'élection présidentielle à une date qui sera fixée très prochainement, après les consultations avec les acteurs politiques, les responsables de la société civile et les représentants des forces vives".
Macky Sall a exprimé aussi sa volonté de "dialogue pour l'apaisement et la pacification de l'espace public", et a demandé au ministère de la Justice de finaliser des textes "pour matérialiser la volonté de réconciliation et de pardon".
A signaler que plusieurs centaines de détenus et acteurs politiques ont été libérés la semaine dernière.
Le président Macky Sall avait annoncé, le 3 février dernier, avoir annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.
En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats du Conseil constitutionnel parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.