La hausse de la masse salariale, depuis 2011, constitue la principale cause de la crise des finances publiques en Tunisie. C’est ce que révèle jeudi un rapport du Fonds monétaire international (FMI). La masse salariale en Tunisie, estimé à 14,1% du PIB en 2016, contre 10% en 2010, est parmi les plus élevées au monde, déplore ce rapport, précisant qu'elle représente deux tiers des revenus fiscaux et près de la moitié du total des dépenses de l’Etat.
Le document rappelle que les gouvernements successifs ont utilisé les recrutements dans le secteur public comme moyen de répartir la richesse et garantir l’appui politique.
Entre 2011 et 2014, le nombre de fonctionnaires de l’administration publique est passé de 430.000 à 590.000, soit une hausse d’environ 35%.
La deuxième cause de la hausse de la masse salariale est l’augmentation réelle des salaires au cours de la période 2015/2016, après la signature des accords avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), dont le dernier couvrant la période 2016/2018.
Cette situation a, par ailleurs, causé une hausse des salaires moyens de la fonction publique de 12% en 2016, soit environ 7 points au-dessus de la moyenne d’inflation.■