Le ministère américain de la Justice a annoncé lundi des charges criminelles contre le géant chinois des télécommunications Huawei, et l'un de ses plus hauts responsables. Une décision à même de signaler une escalade dans les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, alors que les deux pays sont en train de négocier un arrangement commercial.
Une inculpation avec 13 chefs d’accusation déposée au tribunal de New York contre Huawei, deux de ses filiales, sa directrice financière Meng Wanzhou, accuse l’entreprise chinoise de fraude bancaire et électronique.
L’équipementier chinois est également accusé d’avoir violé les sanctions US contre l’Iran et d’entrave à la justice.
De même, la justice américaine reproche à Huawei d’avoir volé des secrets commerciaux de l’opérateur de téléphonie mobile T-Mobile.
"Aujourd’hui, nous annonçons que nous portons des charges criminelles contre le géant des télécommunications Huawei et ses associés pour près de deux douzaines de crimes présumés", a annoncé le ministre de la Justice par intérim, Matthew Whitaker, lors d'une conférence de presse, soulignant que "la Chine doit tenir ses citoyens et ses entreprises responsables en se conformant à la loi”.
Whitaker, qui était accompagné du directeur du FBI, Christopher A. Wray, a ajouté que "les activités criminelles citées dans cette mise en examen remontent à dix ans et concernent les plus hauts responsables de l'entreprise" chinoise.
Meng avait été arrêtée à l'aéroport de Vancouver, le 1er décembre dernier, en vertu d'un mandat d'arrêt américain.■