Il aura essayé de s’accrocher au pouvoir jusqu'au bout, mais a finalement fini par céder sous la pression populaire. Robert Mugabe a rendu le tablier après 37 ans de règne sans partage sur le Zimbabwe… et une tentative vaine de transmettre le pouvoir à sa moitié, la Première dame.
L’onde de choc de la chute brutale du camarade Bob a été ressentie jusqu’au cœur du palais présidentiel, en Afrique du Sud. Oui, le président Jacob Zuma (photo) est dans une posture très inconfortable. Oui, Zuma tremble. Car, depuis qu’il est arrivé au pouvoir en 2008, l’Afrique du Sud souffre économiquement, sur fond de crise politique aigue.
Accusé par ses détracteurs de nombriliste, qui fait passer les intérêts de l’African National Congress (ANC) au-dessus de ceux de la Nation, il est aujourd’hui, plus que jamais, assis sur un socle bien précaire.
La contestation populaire monte donc de plus en plus dans le pays de Nelson Mandela. Avec une crédibilité qui s’est considérablement érodée, le pouvoir de Zuma vacille. Au point que certains analystes craignent qu’il n’y ait un Zimbabwe-bis en Afrique du Sud.
Mais peut-être qu’on en n’arrivera pas là, l’ANC devant élire en décembre prochain un nouveau chef de file. L’issue de cette élection décidera certainement de la trajectoire politique et économique que prendra l’Afrique du Sud.■
D. W.