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Indice de performance du changement climatique 2021: Le modèle de rôle régional du Maroc en Afrique

 

L'indice de performance climatique (CCPI) 2021 a été publié le 7 décembre 2020. Depuis 2005, le CCPI a fourni une analyse des performances des pays en matière de protection du climat.

Produit par German Watch, Climate Action Network International et le New Climate Institute, l'indice crée de la transparence dans la politique climatique, permet de comparer les efforts de protection du climat et d’appréhender les progrès ainsi que les revers.

La crise climatique est une menace existentielle pour la vie sur terre. Pour réduire l’ampleur des effets de la crise, nous devons limiter le réchauffement climatique à 1,5 ° C, comme prévu par l’Accord de Paris. Seule une action décisive permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique.

L’indice de cette année brosse un tableau mitigé de l’action climatique dans l’Union européenne (UE), qui se trouve maintenant à un carrefour.

Les pays scandinaves, le Portugal et l'UE dans son ensemble se classent en tête de l'indice avec des indicateurs relativement bons. Cependant, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque sont à la traîne en matière de progrès climatique au sein du bloc.

L'UE peut encore devenir un modèle dans la protection du climat avec des mesures de relance vertes après la crise du coronavirus.

Ce qui passe par un objectif climatique ambitieux pour 2030 conforme à la limite de 1,5 ° C et une bonne mise en œuvre ainsi que le développement ultérieur de son Green Deal. Ceci dit l’UE peut échouer en poursuivant le greenwashing au lieu de la reprise verte.

Il en est de même si celle-ci met en œuvre des objectifs et des instruments inadéquats dans le Green Deal européen.

Alors qu'un tournant des émissions mondiales semble à portée de main, cinq ans après l'Accord de Paris, aucun pays n'est sur une voie conforme aux objectifs de l'Accord de Paris.

Dans l'ensemble, les émissions de gaz à effet de serre ont légèrement augmenté, mais sont en fait en baisse dans plus de la moitié des pays étudiés (32).

Dans les deux tiers des pays (38), plus de dix pour cent de l'énergie primaire totale requise provient désormais de sources renouvelables et dans douze pays, les énergies renouvelables représentent plus de 20%.

Trois pays en développement figurent parmi les dix premiers du classement : le Maroc (7e), le Chili (9e) et l'Inde (10e). Le Maroc est mieux classé que tous les États membres de l'UE, à l'exception du Danemark et de la Suède, ce qui montre que le pays peut être un véritable leader régional à cet égard pour le continent africain.

«Que le Royaume du Maroc soit dans le premier classement mondial est le résultat d'une stratégie portée au plus haut niveau de l'Etat, avec des institutions dédiées, une réglementation adaptée et des objectifs chiffrés », a déclaré Saïd Mouline, Directeur général de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE) et Responsable du pôle partenariat public-privé à la COP22.

Et de poursuivre : «Ajoutez à cela une bonne gouvernance et un suivi périodique et les résultats sont là».

Stephan Singer, conseiller principal, Global energy policies of climate action network, a mentionné : «Les plus grands pays exportateurs et producteurs de combustibles fossiles représentant moins de 10% de la population mondiale, les États-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite et l'Australie sont à juste titre en bas de la liste.

Ces Etats sont parmi les plus pollueurs de carbone et les plus gros consommateurs d'énergie. Aucun d'entre eux n'a mis en place de politique climatique fédérale utile pour réduire la pollution par le carbone.

Cela montre le pouvoir influent des industries des combustibles fossiles dans ces pays.

D'un autre côté, nous voyons de nombreux pays plus petits comme le Portugal, le Maroc, le Chili et d'autres en Europe qui fonctionnent beaucoup mieux. En tant que société civile, pour lutter efficacement contre la crise climatique, nous devons démanteler le modèle économique des entreprises de combustibles fossiles du monde entier.

Une fois de plus, la performance des États-Unis est désastreuse. La dernière année sous le président Trump est la deuxième fois consécutive que les États-Unis sont classés derniers, derrière l'Arabie saoudite.

Les plans du président élu Biden présentent de grandes opportunités pour que cette évaluation s'améliore de manière significative, mais seulement si les promesses de la campagne électorale sont réellement tenues. Compte tenu de la majorité encore incertaine au Sénat, on ne sait pas dans quelle mesure cela sera mis en œuvre.

(Source : EU political report)

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