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La filière céréalière contribue entre 10 à 20% dans la valeur ajoutée agricole

 

La filière céréalière contribue de 10 à 20% par an dans la valeur ajoutée agricole en fonction de la pluviométrie, a indiqué mercredi à Casablanca, le ministre de l'Agriculture, Aziz Akhannouch.

S'exprimant à l'ouverture du Salon International des Industries Céréalières "Grain & Milling Expo" (GME), Akhannouch a souligné que le secteur des céréales revêt une grande importance pour le développement du pays, contribuant également à la création d'emploi dans le milieu rural à hauteur de 30%.

Le Maroc se caractérise par une importante industrie manufacturière englobant toutes les composantes, a-t-il dit à l'occasion de cette manifestation tenue sous le thème "L'intégration comme levier de développement de la filière céréalière".

Pour sa part, le président de la Fédération nationale de la minoterie (FNM), Chakib Alj, a souligné que le secteur meunier est appelé à jouer le rôle de locomotive pour le développement et la mise à niveau de la filière céréalière.

Ce secteur, dont les contraintes structurelles handicapant lourdement ses performances, "reste l'otage d'une politique qui essaie de concilier entre la garantie d'un prix du blé rémunérateur pour l'agriculture et l'assurance d'un prix de pain accessible au faible pouvoir d'achat des consommateurs", a-t-il fait remarquer.

Ces contraintes structurelles, conjuguées à une conjoncture économique difficile, ont abouti à la fermeture de plusieurs moulins, a-t-il relevé, ajoutant que le même sort menace d'autres unités qui vivent des situations de plus en plus intenables.

A noter que ce salon accueille plusieurs professionnels de la première et deuxième transformation des céréales et dérivés, en provenance des pays du Maghreb, et d'autres pays d'Afrique ainsi que plus de 100 exposants opérant dans divers secteurs d'équipements et de services, destinés à l'activité des industries céréalières.

Le secteur de la minoterie industrielle se compose actuellement de près de 164 unités de production en activité.

Il réalise un chiffre d'affaires annuel moyen avoisinant les 20 milliards de dirhams et emploie près de 10.000 personnes.

Selon des professionnels, ce secteur connait depuis quelques années, une "crise sans précédent", caractérisée par un marché morose et par une lutte sur les parts de marché qui se traduit par une guerre des prix, qui a fini par menacer les performances, voire même la pérennité du secteur.

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