La cour d’appel de Paris a accepté, lundi 10 novembre, la demande de mise en liberté déposée par Nicolas Sarkozy.
L’ancien président de la République, incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de La Santé, devrait quitter sa cellule dans les prochaines heures. Il reste toutefois placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de tout contact avec les prévenus et témoins du dossier libyen dans lequel il demeure mis en cause.
Il lui est aussi interdit d’entrer en contact avec le ministre de la Justice actuel, Gérald Darmanin.
Devant la cour, Sarkozy, âgé de 70 ans, a de nouveau clamé son innocence : «Jamais je n’avouerai quelque chose que je n’ai pas fait», a-t-il déclaré, qualifiant son incarcération de «cauchemar».
«Je n’avais pas imaginé attendre 70 ans pour connaître la prison. Cette épreuve m’a été imposée, je l’ai vécue. C’est dur, c’est très dur», a-t-il ajouté, visiblement ému.
Pour ses avocats, la détention de l’ex-chef de l’Etat n’était pas justifiée. «C’est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire», a plaidé Me Christophe Ingrain, soulignant que son client, placé à l’isolement, bénéficie d’une surveillance renforcée pour des raisons de sécurité.
Condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a immédiatement fait appel du jugement.
Sa libération sous contrôle judiciaire marque une étape importante dans cette affaire inédite pour un ancien président de la République française, dont le procès en appel devrait s’ouvrir au mois de mars prochain.