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Hausse des prix : Le CESE rappelle l’urgence de la réorganisation des circuits de commercialisation

Hausse des prix : Le CESE rappelle l’urgence de la réorganisation des circuits de commercialisation

Le système de commercialisation des produits agricoles qui reste marqué par un ensemble de fragilités et de dysfonctionnements organisationnels et fonctionnels, a été l’un des facteurs qui ont contribué au renchérissement des prix des principaux produits alimentaires. 

Face à cette situation, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose, dans un document rendu public ce mercredi 22 février, de prendre un ensemble de mesures permettant d’organiser les circuits de commercialisation des produits agricoles et de limiter la spéculation des intermédiaires : 

• Accélérer la réforme des marchés de gros en adoptant un dispositif ouvert à la concurrence et conditionné par le respect d’un cahier des charges et en mettant en place une réglementation qui clarifie le fonctionnement interne des marchés, les modalités d’éligibilité des intervenants, et le nouveau système de redevances;

• Développer les circuits courts de commercialisation à caractère coopératif, promouvoir le commerce de proximité et encourager les petits et moyens agriculteurs à se regrouper dans des coopératives en s’inspirant des approches adoptées par la filière sucrière et la filière laitière;

• Mettre en place un cadre juridique encadrant les pratiques de stockage des produits agricoles soit à des fins de consommation ou destinés ultérieurement aux cultures et permettant de lutter efficacement contre l’entreposage à des fins spéculatives;

• Accélérer la transformation digitale de la commercialisation des produits agricoles, notamment à travers la conception de plateformes digitales permettant aux agriculteurs, d’une part, d’accéder instantanément aux données sur les prix réels afin de mieux négocier avec tous les intervenants de la chaîne de commercialisation, et d’autre part, d’écouler directement une partie de leurs produits;

• Mettre en place un cadre réglementaire précis et opposable pour repenser et réguler le rôle et les missions du métier de l’intermédiaire, qui explicite ses droits et ses obligations au niveau de la chaîne de commercialisation;

• Élargir l’étendue et renforcer la fréquence des opérations relatives au contrôle des prix et au respect de la concurrence pour lutter efficacement contre les pratiques spéculatives dans les différents secteurs concernés par la hausse des prix;

• Mettre en place un «Observatoire des prix et des marges», qui pourrait être abrité par le Conseil de la concurrence, pour aider à la détection de tout comportement d’accumulation non-justifiée des marges de profit au détriment du pouvoir d’achat des citoyens.

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