Le Maroc s'est inscrit ces dernières années dans une dynamique de développement économique "très volontariste", a souligné lundi à Paris, le DG de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Abdellatif Zaghnoun.
Cette dynamique repose sur deux piliers; à savoir la mise en place de stratégies sectorielles et les investissements dans les grands programmes d'infrastructure, a-t-il dit lors d'un panel sur la thématique : "Des solutions de financement innovantes pour contrer la mondialisation. Transformer les besoins en infrastructures sur les économies", dans le cadre des travaux de la Semaine "Paris Infraweek 2019" (7-10 octobre).
La CDG a été en appui à cette stratégie de développement en mettant à profit ses capacités de financement opérationnelles pour faire émerger plusieurs projets d'infrastructures structurantes, à la fois sur des actifs d'infrastructures classiques, mais également sur des classes d'actifs d'infrastructures moins traditionnelles obéissant à des logiques d'investissement différentes, a-t-il expliqué.
Zaghnoun a rappelé le rôle central de la CDG en matière de financement et de développement des zones d'activités économiques, incluant entre autres les zones industrielles, les zones franches, les parcs technologiques et d'offshoring.
Et d'ajouter que la CDG est derrière le financement et le développement des grands projets de renouvellement urbains ou de villes nouvelles, faisant observer que sur un registre plus classique, la CDG a accueilli l'incubation du plus grand projet de la dernière décennie au Maroc, à savoir le Port Tanger Med.
L'établissement demeure un acteur central dans le financement du développement de ce projet en étant un actionnaire de référence dans son tour de table, a souligné Zaghnoun.
Dans le cadre de sa nouvelle vision stratégique, a-t-il expliqué, la CDG a décidé de réorienter son positionnement sur le financement des infrastructures en adressant de nouvelles thèses d'investissement intégrant de manière quasi-systématique les dimensions de développement durable spécifique au Maroc.
Ces choix stratégiques de cet établissement public créé en 1959 sont en ligne avec les grands enjeux économiques du Maroc, a ajouté Zaghnoun.
Concernant le volet relatif aux solutions innovantes faisant appel à du financement privé, il a relevé que pour la CDG, l'innovation représente une nécessité plus qu'un effet d'embellissement.
Selon lui, le projet d'installation de l'usine Renault dans le Royaume est un "cas d'école d'une intervention innovante de la CDG dans un contexte économique et financier qui était fortement perturbé par la crise financière".
La semaine "Paris Infraweek 2019" s'est ouverte, lundi, au ministère français de l'Economie et des Finances, avec un focus sur quatre pays émergents dont le Maroc.■