On connaissait le gouverneur de Bank Al-Maghrib pour son franc-parler. Sa posture n’a pas changé d'un iota.
«Il n’y a pas d’opposition entre les équilibres macroéconomiques et les politiques sociales», a affirmé Abdellatif Jouahri, hier en conférence de presse post-Conseil, en réponse à une question sur le sujet.
Autrement dit, la nécessité de préserver les équilibres macroéconomiques peut s’accommoder d’une politique sociale efficace.
«Quand on a des moyens limités, il faut savoir définir les priorités», martèle-t-il, non sans préciser que c’est son avis.
Que ce soit dans les domaines de l’éducation ou de la santé, il faut en outre «cibler, rationaliser et contrôler les dépenses», ajoute Jouahri.
«C’est ce qu’on appelle la bonne gouvernance des politiques publiques», conclut-il.
Il faut dire en effet que, ces dernières années, les montants injectés dans des secteurs comme l’éducation et de la santé sont astronomiques, pour des résultats pour le moins médiocres, donnant l’amère sensation que les fonds publics sont dilapidés.■