L’évaluation joue un rôle de véritable moteur de changement des politiques publiques, voire un facteur de développement lorsqu’elle est pleinement intégrée dans la planification stratégique des organisations et institutions publiques.C'est le constat fait mercredi à Marrakech par le président de l'Observatoire national pour le développement humain (ONDH). Intervenant à l’ouverture de la 2ème édition du Forum international francophone de l’évaluation (FIFE), Rachid Benmokhtar Benabdellah souligne que cette évaluation constitue un facteur de développement à part entière en permettant d’alimenter en données probantes et en méthodologies scientifiquement viables, les processus décisionnels, améliorant ainsi la compétitivité des programmes et projets de développement concernés. Et d'ajouter que les réformes engagées par le Maroc, notamment le processus de régionalisation avancée, associées aux exigences du citoyen pour un service public plus efficace, appellent à un ancrage plus fort de l’évaluation dans les processus de décision, dans la gestion et le suivi des politiques publiques.
Cependant, malgré tous ces acquis politiques et institutionnels, l’évaluation demeure un processus complexe à mettre en œuvre, posant des difficultés méthodologiques, exigeant des bases de données exhaustives et fiables, et faisant appel à des expertises pointues ainsi qu’à des moyens humains et financiers substantiels. En cela, pour le vice-président de la Chambre des conseillers, Hamid Kouskous, la culture de l’évaluation est censée régner lors de tous les travaux parlementaires, et en particulier à l’occasion de la discussion des projets de loi de finances. Il a, à ce titre, affirmé que la Chambre des conseillers s’engage à mettre en place un dispositif méthodologique d’évaluation, en se basant sur les termes de référence et les nomes de l’Union interparlementaire.■
