Créé dans la lignée du Kluster CFCIM, le Club des Business Angels (BA) de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc regroupe aujourd’hui une dizaine de dirigeants d’entreprises.
Cette initiative a pour objectif d’encourager les interactions constructives entre des investisseurs providentiels et, entre autres, les 25 startups sélectionnées dans le cadre du programme d’incubation de la CFCIM, indique la Chambre.
Face au constat que le financement reste le principal obstacle auquel se heurtent les porteurs de projets innovants pour l’aboutissement de leurs ambitions entrepreneuriales, la CFCIM a souhaité instituer cet espace de rencontre privilégié rassemblant BA et startupeurs au sein d’un même cercle.
Concrètement, les BA réalisent des investissements à hauteur de 500 000 DH par paliers de
50.000 à 100.000 DH suivant les projets, ce qui permet de réunir des tours de table pouvant atteindre 5 millions de dirhams.
Parce qu’à lui seul, un apport financier ne suffit pas toujours à donner des ailes aux velléités entrepreneuriales, la notion de «smart money» est fondamentale pour la compréhension de cette synergie : au-delà de la simple contribution monétaire, l’implication des BA s’étend à des considérations extra-financières, puisque leur rôle consiste également à mettre à la disposition des jeunes pousses leur expertise sectorielle, leur expérience managériale, ainsi que leur réseau, fait savoir la CFCIM.
«L’implication ne se limitera clairement pas à mettre que de l’argent dans l’entreprise, mais aussi à apporter toutes nos connaissances d’entrepreneur et notre know-how que nous avons acquis depuis plusieurs décennies et qui permettront au porteur de projet de gagner du temps…», explique Omar Benaicha, vice-président du Kluster CFCIM.
La complémentarité de cette démarche est cohérente avec la profonde conviction qui anime les organisateurs du Kluster CFCIM, à savoir que la richesse de l’accompagnement des talents ne peut se passer d’un état d’esprit fondé sur la disponibilité et la bienveillance des investisseurs.
«Il n’y a pas à ce jour de groupement de Business Angels au Maroc, mais beaucoup d’électrons libres qui investissent dans un ou plusieurs projets chaque année. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité nous regrouper, au sein d’un Club privé dépendant du KLUSTER CFCIM, pour rester dans la dynamique insufflée par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc d’apporter des solutions aux porteurs de projets au Maroc», explique Jérôme Mouthon, président du Kluster CFCIM.
Le premier pitch est prévu début octobre prochain, mais les membres du Club des Business Angels de la CFCIM envisagent d’ores et déjà d’ouvrir leurs portes aux autres acteurs du marché qui souhaiteraient présenter leurs jeunes pousses incubées.