La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 6,3 milliards de dirhams à fin mars 2018 contre 5,5 Mds de DH un an auparavant.
Les recettes ordinaires ont diminué de 2,6% à 59,2 Mds de DH au titre des trois premiers mois de cette année, tandis que les dépenses émises au titre du budget général ont accusé une baisse de 9,7% à 79,7 Mds de DH, indique la Trésorerie générale du Royaume.
Le recul des recettes ordinaires est attribuable à la baisse des impôts directs de 10,2% et des recettes non fiscales de 27,8%, conjuguée à la hausse des droits de douane de 22,7%, des impôts indirects (5,6%) et des droits d'enregistrement et de timbre (6,8%).
Quant aux dépenses émises au titre du budget général, leur repli s’explique par la diminution de 36,2% des charges de la dette budgétisée, de 11,5% des dépenses d’investissement et la hausse de 0,6% des dépenses de fonctionnement.
La chute des charges de la dette budgétisée s'explique par la baisse de 50,6% des remboursements du principal (5,4 Mds de DH vs 11 Mds de DH) et de 12,4% des intérêts de la dette (5,8 Mds de DH vs 6,6 Mds de DH).
A fin mars 2018, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 147,1 Mds de DH, représentant un taux global d’engagement de 34%, soit le même niveau qu’à fin mars 2017.
Le taux d’émission sur engagements a été de 67%, soit le même niveau un an auparavant.
Pour ce qui est des recettes des comptes spéciaux du Trésor (CST), elles ont atteint 26,8 Mds de DH, indique la même source, ajoutant que ces recettes tiennent compte des transferts reçus des charges communes du budget général d’investissement pour 9,6 Mds de DH et de la rentrée de 147 MDH au titre des dons des pays du Golfe.
S'agissant des dépenses des CST, elles ont été de 18,2 Mds de DH et intègrent la part imputée aux CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 577 MDH. Le solde de l'ensemble des CST s'est élevé à 8,5 Mds de DH.
Les recettes des services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA) se sont chiffrées pour leur part à 371 MDH contre 505 MDH à fin mars 2017, en baisse de 26,5%. Les dépenses émises ont été de 130 MDH contre 214 MDH un an auparavant, en diminution de 39,3%.■