Aujourd'hui et demain se tient à Marrakech la Conférence internationale du sucre, sous le thème : "Le secteur sucrier africain, quels défis pour l'avenir ?".
Organisée par l'Association professionnelle sucrière (APS), en partenariat avec l'Organisation internationale du sucre (OIS), cette manifestation connaît la participation de délégations de pays membres de l'OIS (88 pays), en plus des acteurs nationaux et internationaux opérant dans l'économie du sucre, dont notamment Cosumar. Les participants débattront de toute la filière : de l'amont à l'aval, en passant par la R&D et les besoins des pays africains en la matière.
… Un véritable écosystème… Au Maroc, 80.000 agriculteurs pour 80.000 hectares de plantes sucrières (moyenne d'un hectare par agriculteur) couvrent un peu moins de la moitié des besoins des Marocains qui se chiffrent à 1,3 million de tonne par an. Néanmoins, comme l'a confirmé le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, à l'ouverture de la conférence, dans le cadre de l'application du Plan Maroc Vert, le taux de couverture des besoins nationaux est passé de moins de 30% à 47% en cinq ans, les rendements des terres ont doublé sur la période, alors que la mécanisation des processus s'est installée dans toute la filière de transformation. Aujourd'hui, le plus grand défi est de consolider le rôle des agrégateurs pour assurer la sécurité alimentaire et relever le niveau de vie des producteurs. Reste que les participants à cet évènement ont tous salué la structure d'agrégation au Maroc.
… Et un rythme de production qui s'accélère Pour la campagne 2013-2014, la production a atteint 510.000 tonnes de sucre blanc, soit +7% par rapport à l'exercice précédent. La production de betterave a augmenté de 9% à 3,5 millions de tonnes, pour un rendement encore meilleur. L'amont agricole débouche sur pas moins de 60 entreprises spécialisées dans la distribution, 20 prestataires de services technologiques et 5 entreprises de transport. Vers une démarche commune des acteurs pour exporter le modèle marocain dans la région ? En tout cas, pour Mohammed Fikrat, président de l'APS et PDG de Cosumar, en Afrique, la demande est en hausse constante, alors que l'offre est quasi-stable. Une situation qui risque de tirer les prix vers le haut, sauf si l'accent est mis sur le rendement des terres. D'où la nécessité de tirer des leçons constructives du modèle marocain.