Une grande majorité de professionnels marocains (85%) considère la sécurité informatique comme "un métier d'avenir", d'après les résultats d’une enquête réalisée par Kaspersky Lab et le cabinet d’études Averty.
L’intérêt pour le métier de cybersécurité réside majoritairement dans les évolutions de carrière qu'il permet (46%), la demande existante (40%) et la rémunération (35%), indique le sondage d’opinion mené en octobre dernier auprès de 750 professionnels marocains répartis dans 40 villes.
La question de rémunération concerne 39% des hommes, contre 29% des femmes, illustrant "une fois encore l’intérêt plus faible portée par les Marocaines aux montants des salaires proposés dans la profession", soulignent les auteurs de l’enquête rendue publique, lundi, à Casablanca.
Par contre, les répondants ayant indiqué leur manque d'intérêt pour le métier de la cybersécurité placent sa faible demande sur le marché en première ligne (40%), suivie par le manque de compétences requises (36%), l'absence d'offres en formation (30%) et sa faible rémunération (19%).
D’autre part, 95% des sondés déclarent que la sécurité informatique est "importante" pour une entreprise.
Les femmes sont en outre 70 % à considérer que ce métier est "intéressant" au Maroc, contre 80% chez les hommes.
Parmi les sondés affirmant avoir une idée sur le métier de la cybersécurité, 40% déclarent connaître quelqu’un dans leur entourage qui travaille dans la sécurité informatique et qui les inspire.
Dans 85% des cas, il s'agit d'un homme.
L’enquête a révélé, par ailleurs, que l'informatique, les télécoms et le web sont cités par les répondants, hommes et femmes confondus, comme étant les filières d'études les plus attractives au Maroc (43%), suivies du marketing, de la publicité et de la communication (36%), du commerce (31%), de l'automobile (25%), de l'audit, de la comptabilité et de la gestion (24%).
La cybersécurité arrive seulement en dixième position (22%), avec un écart de sept points entre les hommes (25%) et les femmes (18%).
Une situation qui s'explique, selon l'étude, par "la méconnaissance dont souffre le métier : 37% de Marocaines indiquent n’en avoir jamais entendu parler, contre 23% chez les hommes".
L’enquête réalisée en ligne a ciblé des professionnels âgés de 21 ans et plus, majoritairement des employés (33%), des cadres (23%), des professions intermédiaires (14%) et des dirigeants de PME (10%).■