Selon Bank Al-Maghrib, les transferts des MRE devraient atteindre 114,7 milliards de DH à la fin de cette année et 118,7 milliards de DH à fin 2024, après avoir franchi, pour la première fois, la barre des 110 milliards de DH en 2022. Il s’agit de très faibles hausses par rapport aux taux d’accroissement annuels enregistrés ces cinq dernières années.
Par A. Diouf
Les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) devraient aller crescendo les années à venir ! Cela veut certainement dire qu’il n’y aurait pas de retour en arrière, en dessous de la barre des 110 milliards de DH, franchie pour la toute première fois, en 2022.
C’est du moins ce qui ressort des prévisions de Bank Al-Maghrib sur les années 2023 et 2024.
En effet, dans un communiqué publié à l’issue de sa deuxième réunion trimestrielle de l’année 2023, tenue le 21 juin dernier, BAM annonçait que «certes, l’évolution des transferts des MRE reste entourée de fortes incertitudes, mais les données les plus récentes laissent présager une dynamique positive à moyen terme, avec des hausses annuelles autour de 3,5% pour atteindre un montant de 114,7 milliards de dirhams en 2023 et de 118,7 milliards en 2024».
Apparemment, le ton est déjà donné. Selon l'Office des changes, les transferts de fonds effectués par les MRE se sont établis à près de 55,3 milliards de dirhams (MMDH) à fin juin 2023, contre 48,57 MMDH un an auparavant.
Au milieu de l’année en cours, ces transferts représentaient ainsi près de la moitié du total des transferts effectués en 2022, qui ont atteint 110,7 MMDH. Autrement dit, il faudra un peu plus de dynamique sur l’autre moitié de 2023 pour que le compte y soit, conformément aux prévisions de BAM.
En attendant, signalons que les hausses attendues en 2023 et 2024 seront de l’ordre de 3,5%. Ce qui est somme toute très faible par rapport au taux d’accroissement annuel des transferts enregistrés entre 2021 et 2022, et plus généralement au taux d’accroissement annuel moyen enregistré sur la période 2019-2022.
En effet, ce ratio a été respectivement de 16% entre 2021 et 2022 et de 19,4% entre 2019 et 2022.
Bref, par provenance des transferts en 2022, la France est restée le premier pays expéditeur avec une part de 32,2% du total, suivie de l’Espagne (13,4%), de l’Italie (11,5%) et puis de l’Arabie Saoudite (7,6%). Ce quatuor de tête est suivi des Autres pays (6,7%), des Etats-Unis (6%), d’Allemagne (4%), de la Belgique (3,8%), des Emirats Arabes Unis(3,6%), des Pays-Bas (2,5%), du Royaume-Uni (2,4%), du Canada (2,1%), du Qatar (1,5%), de la Suisse (1,4%) et du Koweit (1,3%) qui ferment la marche.