Il était aisé de voir, il y a quelques mois, le prix du litre de gasoil dépasser la barre des 10 DH. Depuis quelques semaines cependant, ce prix ne franchit plus ce cap dans le centre ville Casablanca, oscillant entre 9,8 et 9,99 DH le litre.
C’est ce que l’application Mahatati, mise en place par le gouvernement, nous a permis de constater.
Effet psychologique du boycott qui a touché l’un des distributeurs et/ou régulation discrète du gouvernement ?
En tout cas, la campagne de boycott qui a ciblé Afriquia n’aura pas été sans conséquence (financière) pour ce distributeur. De même, un rapport de la mission parlementaire, présenté en mai dernier, avait pointé du doigt, entre autres, les pratiques commerciales des professionnels du secteur qui semblent avoir bien profité de la libéralisation du secteur, à travers une augmentation substantielle de leurs marges.
L’opposition marocaine est même allée jusqu’à réclamer des mesures de plafonnement des prix des carburants : autrement dit, on a libéralisé, mais on doit aussi réguler en même temps.
A l’évidence, pour tout ce qui touche actuellement le pouvoir d’achat des ménages marocains, on y va sur la pointe des pieds.
Les effets dévastateur du boycott sont passés par là. Centrale Danone en a fait l'amère expérience, d’autant qu’elle s’est même résignée à renoncer à ses marges.■
D. W.