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Programme gouvernemental à l’aune du NMD : Le mouvement Damir déplore un déficit d’ambition

Programme gouvernemental à l’aune du NMD : Le mouvement Damir déplore un déficit d’ambition

Le mouvement Damir qui a identifié 10 enjeux cruciaux pour le Maroc à l’horizon 2026, a aussi établi la cartographie des réformes et mesures à l’horizon 2035. Un timing projeté par le rapport portant sur le NMD.


Le mouvement Damir a analysé le programme gouvernemental 2021-2026 à l’aune du nouveau modèle de développement (NMD). Le rapport portant sur l’étude comparative et les éléments de mise en perspective sur les principaux défis structurels du Maroc, aborde plusieurs aspects liés au développement économique et social du Royaume.

Au registre des nœuds systémiques au développement, le mouvement Damir évoque, entre autres la lenteur de la transformation structurelle de l’économie, la capacité limitée du secteur public en matière de conception et de mise en œuvre des politiques publiques et des services publics de qualité. A cela, il faudrait ajouter le manque de cohérence verticale entre la vision et les politiques publiques annoncées ainsi que le sentiment d’insécurité et d’imprévisibilité limitant les initiatives. 

La documentation qui ne manque pas de rappeler les dix engagements du gouvernement, souligne la carence d’ambition de l’exécutif en matière de création, de partage et de redistribution des richesses. Sur le front des incohérences, le mouvement Damir convoque d’une part, le lien entre la croissance économique et la création d’emplois, et d’autre part la création d’emplois et le taux d’emploi des femmes.

Les hypothèses macroéconomiques comporteraient également des incohérences. Les réformes du NMD ignorées par le gouvernement sont énumérées dans le rapport.

 A ce titre, il y  a lieu de citer la déconstruction de l’économie de la rente et la moralisation de la vie publique. Les 38 Mds de DH de profits générés par le secteur des hydrocarbures en 2020 sont qualifiés d’illégitimes par le mouvement précité. Celui-ci alerte sur l’absence de l’opérationnalisation de pas moins de 8 réformes majeures (droits de l’homme, justice, politique culturelle, transformation structurelle de l’économie, etc.).

La hiérarchie des choix budgétaires de l’Etat en 2022 refléterait l’absence de réorientation des choix stratégiques du gouvernement. Par exemple, plus de 90 Mds de DH sont consacrés au service de la dette en 2022 contre 78,6 Mds DH pour l’éducation nationale et 23,5 Mds DH pour le secteur de la santé. 

Au final, le mouvement Damir qui a identifié 10 enjeux cruciaux pour le Maroc à l’horizon 2026, a aussi établi la cartographie des réformes et mesures à l’horizon 2035. Un timing projeté par le rapport portant sur le NMD.

M.D

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