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Le Maroc met le cap sur la souveraineté industrielle

Le Maroc met le cap sur la souveraineté industrielle

L'industrie marocaine continue son ascension, comme en témoigne le chiffre d'affaires du secteur qui est passé de 185 milliards de dirhams en 1999 à 800 milliards de dirhams en 2023. Les exportations ont également grimpé à 377 milliards de dirhams, faisant du Maroc un leader régional dans plusieurs secteurs stratégiques. L'industrie automobile, notamment, a atteint un chiffre d'affaires de 150 milliards de dirhams avec un taux d'intégration de 69%, positionnant le Maroc au même niveau de compétitivité que des géants comme la Chine, selon Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce. 

Ces avancées ont conduit à orienter la 2ème édition de la Journée nationale de l'industrie (JNI) tenue ce 16 octobre à l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguerir, sur le thème «Inaugurer une nouvelle ère industrielle portée vers et par la souveraineté, une vision Royale au service du citoyen et des territoires». 

Cet événement, devenu désormais le rendez-vous incontournable de l’industrie, a été présidé par Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, aux côtés de Mohamed Ould Errachid, président de la Chambre des conseillers, Ryad Mezzour, et Chakib Alj, président de la CGEM. Près de la moitié du gouvernement représentée en la personne de Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Fatima-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des politiques publiques, y ont pris part, ainsi que les présidents des fédérations professionnelles, les présidents de régions, et un nombre important d’opérateurs économiques marocains et étrangers. 

Dans son allocution, Aziz Akhannouch a annoncé de nouvelles mesures pour soutenir les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), dans le cadre de la nouvelle charte de l’investissement. Ces initiatives visent à stimuler les investissements allant de 1 à 50 millions de dirhams, afin de dynamiser la compétitivité de l'industrie nationale et de favoriser la création d’emplois pérennes. Ces mesures s’inscrivent dans la volonté de renforcer l'intégration des TPME dans le tissu industriel marocain, contribuant ainsi à une croissance plus inclusive.

Cette édition de la JNI a également mis en avant l'ambition du Maroc de renforcer sa souveraineté économique tout en promouvant l'innovation. Chakib Alj a souligné l'importance de ce rendez-vous annuel pour l'industrie marocaine : «La JNI s'impose désormais comme un rendez-vous annuel offrant une plateforme de discussion incontournable sur des sujets essentiels au développement de notre industrie et à la promotion de sa place dans l’économie mondiale». Il a également rappelé le rôle de l'industrie dans la stabilité économique, notamment en rééquilibrant la balance commerciale et en renforçant la résilience de la monnaie nationale.
De son côté, Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a rappelé les défis à relever, notamment en matière de simplification administrative et de formation continue, soulignant que seules 9% des entreprises marocaines y participent, contre 27% dans d'autres pays comparables.

Des partenariats pour consolider la souveraineté industrielle


Pour concrétiser cette ambition, plusieurs conventions ont été signées lors de cette journée, visant à renforcer la souveraineté industrielle du Royaume. Parmi elles, deux conventions portent sur le développement et la gestion de parcs industriels à Benguerir et Jorf, signées entre l’État, les autorités locales, et les entreprises chargées de leur réalisation. Un protocole d’accord a également été conclu pour renforcer l’intégration industrielle locale dans le secteur de l’électricité, signé entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, et la Fédération nationale de l’électricité.

Le Maroc mise également sur la recherche et le développement pour dynamiser son industrie. Une convention cadre a été conclue entre le ministère de l’Industrie et du Commerce et le ministère de l’Enseignement supérieur pour renforcer la convergence des actions en matière de R&D orientée industrie. De plus, des conventions ont été paraphées pour le financement de 48 projets de R&D et d’innovation, portés par 40 entreprises et startups industrielles, pour un coût global de 293 millions de dirhams, dont 122 millions de dirhams de prime à l’innovation industrielle.

Vers une industrie marocaine plus compétitive


Les performances de l'industrie marocaine en font un acteur stratégique pour le développement économique et social du Royaume. En 2023, 88% des exportations du Maroc sony issues de produits manufacturés, et le secteur industriel est le premier pourvoyeur d’IDE au Maroc. Pour continuer sur cette lancée, les intervenants aux différents panels ont souligné la nécessité de renforcer la compétitivité des écosystèmes industriels, de réussir la transition énergétique, et de favoriser l'innovation et la montée en compétences du capital humain marocain.

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