Porté par une volonté politique à l'échelle du continent, le projet d'établissement d'un marché unique africain du transport aérien est en train de prendre forme.
C’est ce qu’a affirmé, lundi à Rabat, le PDG de Royal Air Maroc et président de l'Association africaine des compagnies aériennes (AFRAA).
"Il y a quelques années, l'établissement d'un marché unique africain du transport aérien était encore au stade de vision et de projet", rappelle Abdelhamid Addou, qui s'exprimait à l'ouverture de la 50ème Assemblée générale de l'AFRAA, ajoutant que "les choses se sont accélérées entre-temps".
Cette 50ème édition (26 – 27 novembre) se tient au moment où le secteur "s'apprête à vivre une grande révolution qui marquera sans doute un tournant important dans l'histoire du transport aérien" dans le continent, celle de "la libéralisation des ciels africains portée par une volonté d'établir un marché unique africain".
"Les compagnies non africaines continuent à s'accaparer l'essentiel du trafic du continent au moment où les transporteurs africains sont pénalisés par l'imposition réciproque de contraintes d'exploitation dans le cadre d'accord bilatéraux restrictifs", a relevé Addou.
Le PDG de la RAM a exprimé, dans ce sens, son espoir de voir tous les Etats africains lever les barrières de protectionnisme pour aboutir à un essor du trafic aérien dans le continent, porté principalement par les compagnies africaines et qui soit au service des économies et des citoyens africains.
Addou a saisi cette occasion pour appeler les dirigeants des compagnies africaines à militer, en parallèle, pour la promotion de la coopération et du partenariat en vue de développer la connectivité intra-africaine, diminuer les charges liées à l'exploitation des vols sur les aéroports africains et améliorer la qualité des infrastructures africaines.
Organisé par Royal Air Maroc (RAM), en partenariat avec l'AFRAA, cette rencontre d'envergure internationale réunit des dirigeants des compagnies aériennes ainsi que de hauts responsables des organisations professionnelles de l’aviation africaine, des autorités de l’aviation civile, des sociétés d’aéroports, des prestataires de services de navigation aérienne ainsi que les fabricants de composants et de nombreux autres fournisseurs de services.
Au programme de cet évènement qui se poursuit jusqu'au 27 novembre courant, figurent des tables-rondes, débats et des interventions de hauts responsables.
Les conclusions et les recommandations issues des débats constitueront des références continentales et des fils conducteurs pour favoriser le décollage d'un secteur du transport aérien africain compétitif et intégré.■