La commission mixte maroco-espagnole s’est réunie récemment à Rabat dans le cadre des relations de partenariat et de coopération entre les deux pays, notamment l’accord bilatéral relatif aux transports internationaux routiers de voyageurs et de marchandises.
Lors de cette rencontre, les deux délégations ont souligné l’excellence des relations bilatérales qui connaissent une dynamique de renforcement dans plusieurs domaines, notamment en matière d’infrastructures et de transport, indique mercredi un communiqué du ministère du Transport.
Cette réunion a porté sur deux points, à savoir le transport international routier de marchandises (TIRM) et le transport international routier de voyageurs (TIRV).
Concernant le premier point, le communiqué relève que les exportations ont connu une évolution de 85%, en passant de 1.581 millions de tonnes pour une valeur de 35,10 milliards de dirhams en 2013 à 2.228 millions de tonnes pour une valeur de 64,94 Mds de DH en 2018.
Quant aux importations, elles ont enregistré une évolution de 47%, passant de 4.615 millions de tonnes pour une valeur de 51,63 Mds de DH en 2013 à 6.119 millions de tonnes pour une valeur de 76,07 milliards en 2018.
Une évolution de 52% a été également enregistrée en termes d’exportations durant les mois de janvier et février 2019 en comparaison avec la même période de 2018.
Quant aux importations, elles ont enregistré une évolution de 9% en passant de 919.068 tonnes en janvier et février 2018 à 1.001.359 tonnes au cours de la même période de 2019.
Face à ces augmentations, la flotte du TIRM marocaine a connu une évolution de 45% entre 2015 et 2018 au niveau des entreprises et 73% au niveau du parc utilisé.
Aussi, 37% du parc des véhicules TIR réalisent plus de 20 sorties par an, avec une forte augmentation des entreprises TIR (37% entre 2017 et 2018), et 2,8% seulement des entreprises ont bénéficié en 2019 des autorisations à temps (25% du parc total utilisé) contre 3,8% et 7,2% respectivement en 2018 et 2017.
Au vu de la croissance des échanges et de la flotte, la partie marocaine a négocié le contingent des autorisations bilatérales.
Ces négociations ont abouti à accorder un contingent supplémentaire d’autorisations bilatérales, sur la base des statistiques détaillées sur les échanges commerciaux et tonnage transportés par les différents modes de transport et leur évolution ainsi que sur la consommation des autorisations bilatérales, avec des informations détaillées sur les opérations de transport bilatérales, de transit et triangulaires.
A ce titre, la partie marocaine a présenté les termes de référence d’une étude conjointe pour doter la commission mixte d’outils lui permettant de suivre, d’analyser et de proposer des solutions pour le TIR.
La délégation espagnole a adhéré à cette réflexion et a demandé de partager ces termes de référence pour les examiner et les enrichir.
S’agissant des véhicules dont le poids total en charge ne dépasse pas 6 tonnes, la délégation marocaine a précisé que le nombre de voyages de ce type de véhicules ne cesse d’augmenter et a proposé soit d’augmenter le nombre des autorisations hors contingent, soit de libéraliser ces véhicules, et communiquer à la partie espagnole les informations détaillées pour examiner la demande d’augmentation des autorisations hors contingent.
Par ailleurs, les professionnels des deux parties ont sollicité l’accompagnement des administrations aux entreprises de transport.
Ils ont convenu de tenir des réunions préparatoires conjointes avant la tenue des réunions des commissions mixtes et ont proposé d’établir un guide de contrôle spécifique au TIR.
Au volet du transport international routier de voyageurs, la partie marocaine, après la présentation des statistiques en matière de TIRV, a rappelé que les transporteurs marocains ont été autorisés en 2014 à transporter les bagages au niveau des soutes.
Ladite décision a été reconduite lors des réunions de ladite commission en 2015, 2016 et 2017.
Ainsi, il a été demandé à la partie espagnole de surseoir à l’application des mesures de transport des bagages, notamment pendant la période estivale.
La partie espagnole a pris note des doléances évoquées et se chargera de les transmettre aux autorités portuaires compétentes pour les résoudre dans les meilleurs délais possibles.
Au terme de cette réunion, les deux délégations se sont félicitées du climat empreint de compréhension et de sérénité dans lequel se sont déroulés les travaux de la commission mixte, et se sont mis d’accord pour tenir à Madrid la prochaine réunion prévue au début du mois d’octobre 2019.
L’ordre du jour aura comme objet principal l’estimation du contingent de l’année 2020, l’examen et la validation des termes de référence de l’étude conjointe sur le transport entre les deux pays.■