Bank Al-Maghrib compte, dans les années à venir, mener un ensemble d’actions, en cohérence avec les travaux engagés par NGFS, et dans le cadre d’une nouvelle feuille de route du système financier à adopter avec les parties prenantes concernées.
"En tant que Banque Centrale, la préservation de la solidité du secteur bancaire face aux risques climatiques, la promotion d’une finance verte et le soutien à la transition vers une économie net-zéro carbone s’inscrivent pleinement dans le cadre de nos missions fondamentales de régulation prudentielle et de contribution à la stabilité financière et à l’inclusion financière", lit-on dans le communiqué de la Banque centrale.
La même source rappelle qu'au plan stratégique et de gouvernance, une feuille de route pour l’alignement du système financier sur les objectifs du développement durable et visant à soutenir la réalisation de l’accord de Paris, pilotée par Bank Al-Maghrib, a été adoptée en 2016, en marge de la COP22 organisée à Marrakech.
Dans ce cadre, la Banque a adhéré aux réseaux internationaux du Network for greening financial systems (NGFS), au Sustainable banking network (SBN) ainsi qu’au Groupe de travail sur la finance verte inclusive (AFI) relevant de l’Alliance pour l’Inclusion Financière. L'institution bancaire a également affirmé en juin 2019, son soutien aux principes de transparence sur les risques financiers liés au climat édicté par la Task force sur la transparence des risques financiers liés au climat (TCFD) relevant du Financial stability board (FSB).
BAM a aussi édicté en 2021, au plan réglementaire, une directive appelant les établissements de crédit à prendre en considération les enjeux climatiques dans leurs activités et se doter de dispositifs visant à mesurer et atténuer leurs expositions aux risques climatiques.
Par ailleurs, notons que l'institution bancaire oeuvre également, avec l’appui de la Banque mondiale, à évaluer, à l’échelle sectorielle, les risques climatiques sectoriels encourus par le système bancaire marocain.
Pour rappel BAM fait partie des banques centrales qui adoptent des pratiques d’investissement durable et responsable en inscrivant formellement la considération de durabilité dans sa politique d’investissement des réserves de change depuis 2020 et en réalisant des investissements « àimpact » à travers l’acquisition des obligations labellisés vertes, sociales et durables au sein de son portefeuille de gestion des réserves depuis 2015.
"Aujourd’hui, l’organisation de la COP26 marque une nouvelle étape importante sur la voie de la lutte contre le changement climatique à l’échelle mondiale et nous donne l’occasion d’ancrer notre engagement et de renforcer notre action pour le verdissement du secteur financier", renseigne la source précitée.
A ce titre, la Banque compte, dans les années à venir, mener un ensemble d’actions, en cohérence avec les travaux engagés par NGFS, et dans le cadre d’une nouvelle feuille de route du système financier à adopter avec les parties prenantes concernées, notamment :
• Edicter des guidelines à l’attention du secteur bancaire pour la conduite de stress tests et le reporting des risques liés au climat, y compris au niveau de leurs implantations sur le continent africain ;
• Conduire des évaluations de l’exposition du secteur bancaire aux risques financiers d’origine climatique et des analyses de sa vulnérabilité à des scénarii de chocs climatiques physiques et de transition ;
• Contribuer au renforcement de capacités des acteurs bancaires et financiers dans le domaine de la gestion des risques climatiques ;
• Soutenir le développement par l’écosystème bancaire des crédits et produits financiers verts ;
• Assurer un dialogue avec les parties prenantes publiques et privées autour des incitations nécessaires pour orienter les décisions d’investissement et de financement vers l’économie verte ;
• Promouvoir l’échange d’expériences autour de la réponse à donner par les banques centrales et les régulateurs financiers au changement climatique à l’échelle africaine ;
• Etudier les impacts du changement climatique et de la transition vers une économie bas carbone sur l’économie marocaine et nos modèles macro-économiques ;
• Renforcer nos pratiques d’investissement durable et réduire notre empreinte environnementale en vue d’atteindre une neutralité carbone à long-terme ;
• Intégrer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) au niveau dudispositif de gestion des risques relatif aux réserves de changes.