Abdelilah Benkirane présente visiblement les symptômes d’une addiction aux réseaux sociaux.
Il s’y agrippe pour survivre. Pour exister, alors que s’assombrit son avenir politique.
Il a commencé à habituer l’opinion publique à des Facebook Live pratiquement tous les week-ends.
Cette fois, l’appel des réseaux sociaux était tellement pressant qu’il n’a pu attendre.
Dès le vendredi 8 mars, dans un audio d’un peu plus de 2mn publié sur Facebook, il s’en est pris à Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme, et Driss Guerraoui, président du Conseil de la Concurrence, lequel s’est prononcé en défaveur d’un plafonnement des marges des distributeurs de carburants, tout en dénonçant une libéralisation du secteur «mal préparée».
Reconnaissons quand même à Benkirane le souci de diversifier ses cibles.
Après avoir torpillé les membres du gouvernement, en particulier le chef de l’Exécutif, Saad Eddine El Othmani, il cherche de nouvelles têtes de Turc.
Mais à force d’être continuellement dans la critique, sa parole devient de plus en plus inaudible et il se décrédibilise.
Benkirane devrait prendre de la hauteur pour se rendre compte qu’actuellement, les réseaux sociaux sont un bien mauvais serviteur.
Qui vont accélérer la détérioration de son image déjà ternie.
Aujourd’hui, il offre malheureusement l’image d’un homme rongé par l’amertume et la rancœur. Qui s’agrippe à Facebook comme à une bouée de sauvetage.■