L’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) a suivi avec stupéfaction les propos diffamatoires de Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD et ancien chef du gouvernement, à l’encontre de certains journaux et sites électroniques, notamment Al Ahdath Al Maghribia.
Intervenant lors de la session ordinaire du Conseil national de son parti, Benkirane a accusé ce support de «sionisme» et de «journal occulte» qui s’active contre «les valeurs et la déontologie».
L’ANME met en garde contre le danger de ce genre de discours. Car celui-ci émane d’un leader d’une formation politique ayant un référentiel religieux faisant de la cause palestinienne un alibi pour «l’assassinat symbolique» de toute personne qui ne partage pas ses opinions.
L’ANME rappelle que le comportement hostile de Benkirane à l’égard d’Al Ahdath Al Maghribia n’est pas le premier du genre, puisqu’il a déjà fustigé d’autres supports à travers des propos indignes.
En dépit de l’existence de différence des lignes éditoriales, tous les membres de l’Association sont unanimes à défendre la liberté d’expression pour tout le monde. En revanche, ils rejettent catégoriquement les discours incitatifs et d’exclusion de Benkirane visant à régler ses comptes politiques.
De ce fait, l’Association appelle les institutions concernées à protéger le secteur des médias contre toute agression ou pression, en appliquant la loi et les valeurs de déontologie contre les discours de haine et d’incitation ciblant les institutions des médias et toutes les personnes qui y travaillent.