C’est fait. Saad Eddine El Othmani a été élu, dimanche, secrétaire général du Parti de la justice et du développement. L’actuel chef de gouvernement réussira-t-il pour autant à faire «oublier» son prédécesseur à la tête de cette formation politique, Abdelilah Benkirane ?
Pas si évident. Réputé moins charismatique et moins véhément que ce dernier, son mandat intervient dans un contexte bien singulier : la maison PJD est toujours très divisée, minée par des querelles qui ont fini par saper l’aura de cette formation politique qui tirait justement sa force de son unité.
Aujourd’hui, son principal défi sera de faire adhérer tous les «pjdistes» à sa vision et à l’orientation qu’il souhaite donner au parti. Reste à savoir si son discours sera assez convaincant pour pousser les islamistes à faire bloc autour de leur nouveau leader. Car c’est de sa faculté à rassembler que le PJD va dessiner les contours de son avenir sur la scène politique marocaine.
En tout cas, en tant que chef de gouvernement, son action reste pour l’instant très mitigée après 9 mois aux affaires. Cela pour dire que Saad Eddine El Othmani est désormais confronté à un double défi.■
D. W.