La décision prise vendredi dernier par le gouvernement de maintenir de façon définitive l’heure d’été (GMT + 1) a été aussi subite qu’imprévisible.
Une décision prise et actée visiblement en moins 48 de heures.
Devant l’incompréhension des Marocains, le chef de gouvernement a tenté, lundi, d’expliquer cette mesure.
Pour Saad Eddine El Othmani, elle «est liée à la consommation d'énergie" et à "la sécurité énergétique».
"Il faut que l'approvisionnement en électricité soit continu toute la journée et tout au long de l'année. Or, en été, il y a ce qu'on appelle un pic de consommation électrique qui pose des risques (...) et qui peut mener parfois à des coupures d'électricité", indique-t-il.
"Pour éviter que cela ne se produise, on a recours à l'heure d'été afin d'alléger la pression (..) comme le montrent les statistiques", ajoute-t-il, notant qu"'au cours des trois dernières années, on a constaté une hausse régulière de la consommation d'énergie".
Vous apprécierez les explications.
Mais au regard de l’impact d’une telle mesure, on comprend mal pourquoi elle a été décidée dans l’urgence.
Car l’on se rend compte que le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs. Rien n’a été préparé.
Ce n’est que maintenant que des discussions seront entamées avec les associations nationales des parents d'élèves et les syndicats représentant les fonctionnaires et enseignants de l'éducation nationale.
La réflexion est aussi lancée pour mettre en place des mesures d'accompagnement concernant les horaires dans les administrations publiques.
Et dans tout cela, ce sont les parents d’élèves qui sont pris au piège.
Ils se voient contraints de revoir en profondeur leur organisation, vu que les horaires des écoles seront de 09h00 à 13h00 le matin et de 14h00 à 18h00 l'après-midi, à partir du mercredi 7 novembre.
Les élèves, quant à eux, n’auront plus qu’une heure de pause.■