Mercredi 4 juillet, se tiendra à Rabat une rencontre d’information et d’échange autour du bilan socio-économique de la première année du mandat du gouvernement El Othmani. Et ce, à l’occasion de la publication du rapport sur l’état d’avancement de l’exécution du plan gouvernemental 2017-2021.
Bien sûr, il ne faut pas s’attendre, face aux journalistes, à ce que les services du chef de gouvernement se tirent une balle dans le pied. Ils tenteront, autant que possible, d’enjoliver ce bilan en égrenant les réalisations et les projets lancés à travers les différentes villes du Royaume.
Mais ils omettront certainement de dire que :
- Si aujourd’hui les choses bougent, particulièrement au niveau des régions, c’est parce que le Roi a eu à fustiger l’inertie de ceux qui sont aux responsabilités et, surtout, a répondu à ce laxisme ambiant dans la conduite des affaires du Royaume par des sanctions. En cela, le Souverain s’assure et s’informe rigoureusement de l’exécution de tous les projets lancés à travers le Royaume.
- Les manifestations dans la province d’Al Hoceima et à Jerada sont les conséquences d’un ras-le-bol exprimé par les populations de ces villes qui s’estiment exclues du train de développement et de modernisation de l’économie nationale.
- Bien souvent, les seules réponses du gouvernement pour apaiser la colère des populations ont été la création de commissions.
- Les sorties intempestives de certains ministres de ce gouvernement, au lieu de calmer les tensions sociales, les ont au contraire aggravées, les faisant déboucher sur des tensions économiques. La communication calamiteuse autour de la campagne de boycott en est un exemple édifiant…
Dresser un bilan ne signifie pas obligatoirement se tresser des lauriers. Dans le contexte de défiance actuel, la meilleure manière de se réconcilier avec les citoyens serait peut-être de reconnaître ses erreurs et de faire son mea culpa. C'est cela, aussi, être responsable.■
D. W.