Dernière lubie du Polisario : menacer la Mauritanie d’une guerre ouverte, simplement parce qu’elle ose regarder du côté du Maroc avec des yeux amicaux. Une posture qui en dit long sur l’état de fébrilité avancée du mouvement séparatiste et de son marionnettiste attitré, le régime algérien. Tout a commencé avec cette nouvelle dynamique de coopération entre Rabat et Nouakchott.
Il y a eu la rencontre entre le Roi Mohammed VI et le président mauritanien Mohammed Ould Ghazouani en décembre dernier, des signatures de mémorandums sur les énergies renouvelables et l’électricité, un projet d’interconnexion électrique… Sans oublier cette future route reliant Es-Smara à la Mauritanie, qui énerve sérieusement le polisario, lequel voit s’évaporer sa capacité à semer le désordre dans la région.
Cette série d’initiatives scelle un partenariat d’avenir entre deux pays voisins décidés à écrire une nouvelle page de leurs relations bilatérales. Mais pour les séparatistes, tout cela est vécu comme un affront. Bachir Mustapha Sayed, soidisant numéro deux du polisario, s’est empressé de brandir des menaces, déclarant qu’avec cette nouvelle route, «les frontières des Sahraouis seront alors les frontières du Maroc. (...) Ce qui implique la Mauritanie dans une guerre». Ces gesticulations verbales cachent mal une réalité bien plus prosaïque : le polisario est dos au mur.
La reconnaissance internationale du Sahara marocain progresse à pas de géant, et même Nouakchott, historiquement prudente, commence à se désolidariser du récit séparatiste. Refus d’invitations, fin de non recevoir à l’initiative algérienne de créer une alliance maghrébine excluant le Maroc…, tout indique une prise de distance diplomatique que l’Algérie et son protégé peinent à digérer.
Dès lors, l’on se doute bien que derrière l’agitation stérile des séparatistes, il y a le pouvoir algérien qui, constamment, tient des discours belliqueux pour dissimuler ses propres fragilités internes. Avec ses velléités hégémoniques et son obsession maladive envers le Maroc, Alger alimente ainsi la surenchère du polisario.
Mais menacer la Mauritanie est simplement un aveu de faiblesse et d’impuissance face à un pays souverain, qui fait des choix souverains conformément à ses ambitions politiques et économiques. Car Nouakchott, bien que soucieuse de maintenir une neutralité apparente, sait désormais où se trouvent ses intérêts et privilégie des alliances axées sur le développement et la stabilité, à mille lieues des querelles idéologiques stériles.
En cela, le projet du gazoduc Nigéria-Maroc ou encore les ambitions de développement régional portées par Rabat offrent des opportunités économiques que la Mauritanie ne peut plus ignorer. Un pays qui a visiblement fait le choix de rester sourd aux objurgations du polisario, le laissant à ses frustrations. Comme dirait l’autre, le chien aboie, la caravane passe. Et, dans ce cas précis, elle passe par Es-Smara.
Par D. William