Dans le cadre d’une série de conférences tenues en marge de la 29ème édition du Salon international de l'édition et du livre (Siel) à Rabat, le ministère public a organisé une rencontre, vendredi 10 mai, sous le thème : «Pour un ministère public citoyen : Les fondements et les réalisations».
A cette occasion, le Dr Abdelhakim El Hakmaoui, conseiller au sein du cabinet de la présidence du ministère public, a affirmé que «dans l’imaginaire collectif, le ministère public incarne depuis toujours le rôle du méchant, et aujourd’hui, il est temps de changer ces croyances et de combattre ces idées qui se transmettent à travers les générations alors qui n’ont pas lieu d’être».
D’après lui, le ministère public est en réalité une institution qui a pour rôle de veiller au respect des droits et des libertés des individus et de garantir la sécurité et la stabilité générales.
En ce sens, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le ministère public est resté cantonné dans son rôle traditionnel lié au Code pénal ou bien s'est ouvert sur de nouveaux horizons afin de préserver l’Etat de droit.
«La présidence du ministère public s’est impliquée dans des chantiers nationaux de grande envergure notamment en ce qui concerne les accords internationaux signés par le Maroc dans le domaine des droits de l’homme et qui l’engagent au respect des droits de toutes les couches de la société. Un engagement d’autant plus renforcé par les discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI allant dans ce sens», a souligné Dr El Hakmaoui.
Et de préciser : «Le Souverain a toujours insisté sur l’importance de respecter le principe de citoyenneté notamment à travers un contrôle juridique indépendant. En outre, dans son discours datant du 20 août 2009, le Roi a appelé à bâtir un pouvoir juridique indépendant, et ce, avant même la Constitution de 2011. Ceci pour dire que la volonté de veiller à l’indépendance et l’impartialité de notre pouvoir juridique est profondément enracinée dans notre ADN nationale».
Par M.B