Bank Al-Maghrib a effectué auprès des banques et des sociétés de crédit à la consommation sa 11ème enquête annuelle portant sur la dette bancaire des ménages sous forme de crédits à l’habitat et à la consommation.Celle-ci a couvert, au titre de son édition de 2015, un échantillon de 9 banques et 11 sociétés de crédit à la consommation, cumulant des parts de marché de 99% sur les deux segments de crédit concernés. Ainsi, à fin décembre 2015, l’encours de la dette bancaire des ménages s’est élevé à 297 milliards de dirhams, marquant une hausse de 5,1% contre 4,8% en 2014, évolution tirée par la hausse des crédits à l’habitat et à la consommation. Il a représenté près de 36% des concours des établissements de crédit, contre 35% une année auparavant. Rapporté au produit intérieur brut, cet encours s’est situé à 30%, en retrait d’un point par rapport au niveau de 2014.
Les risques nets pondérés du secteur bancaire estimés à 816 Mds de DH
Au terme de l’année 2015, les risques nets pondérés du secteur bancaire se sont élevés à 816 milliards de dirhams, s’inscrivant en hausse limitée de 1,4% contre 7,7% à fin 2014. C'est ce que révèle le rapport sur la supervision bancaire publié par Bank Al-Maghrib, qui précise qu'ils sont constitués à hauteur de 85% des risques nets pondérés au titre du risque de crédit, 5% des expositions au titre des risques de marché et 10% du risque opérationnel.
Les actifs nets pondérés au titre du risque de crédit, calculés selon les approches dites standards de Bâle II, correspondent aux expositions pondérées au titre du risque de crédit - bilan et hors-bilan - calculées après l’application des techniques d’atténuation des risques. Ils ont atteint 692 milliards de dirhams, en hausse de 1,5% contre 7,3% en 2014, en relation avec la décélération des crédits à la clientèle non financière. Les actifs nets pondérés au titre des risques de marché ont cumulé, à fin décembre 2015, près de 45 milliards de dirhams, marquant une baisse de 6,6% contre une hausse 16% une année auparavant, reflétant un repli des positions des banques sur les activités de marché en fin d’année. Les expositions au titre du risque opérationnel ont atteint 79 milliards, en hausse de 5%.■