Le besoin de financement du Trésor marocain a dépassé à fin mars 28 Mds de DH contre seulement 10,7 milliards à la même période de l’année précédente.
Selon Attijari Intermédiation, cette situation devrait se détendre au T2 2013 en raison de la baisse des cours des produits énergétiques importés, et donc un allégement de la charge de la compensation sur cette période.
… Rehaussement des taux de rendement exigés par les investisseurs…
L’évolution du besoin de financement du Trésor l'a poussé à se financer exclusivement sur le marché intérieur de la dette. Face à des tombées importantes pour le T1 2013 qui dépassent les 26 Mds de DH, le Trésor a exercé des tensions significatives sur les liquidités domestiques et a impacté à la hausse les taux obligataires. Par ailleurs, le Trésor multiplie ses sorties sur le court terme et lève plus de 63% de ses souscriptions sur la tranche de maturité courte. "Le manque de visibilité de l’argentier de l’État quant à ses réels besoins ne se dissipe toujours pas, orientant ainsi la plus grande partie des levées du Trésor vers le court terme", relève Attijari Intermédiation.
… Et détente significative du loyer de l’argent
Les conditions de liquidité se sont légèrement améliorées sur le marché monétaire au T1 2013. En effet, le loyer de l’argent a connu une détente significative de plus 10 pbs durant la période, avec une moyenne de 3,07% contre 3,17% au T4 2012. Le système monétaire a bénéficié de rentrées de liquidité conjoncturelles en lien avec les cessions de participation de plusieurs entreprises cotées. Ces dernières ont renfloué le marché monétaire de quelque 5 Mds de DH, permettant de consolider l’équilibre sur les compartiments interbancaire et repos.