Nous y sommes. Une année à plié bagage. Une nouvelle année prend corps pour 365 nouveaux jours qui sont autant de promesses pour une année sinon meilleure du moins différente de ces deux dernières où nous avons payé un lourd tribut à une crise sanitaire meurtrière et à une pandémie qui s’est installée dans la durée nous obligeant tous, aux quatre coins de la planète, de nous barricader, de nous confiner, de nous exiler, de nous emprisonner, de nous protéger coûte que coûte, malgré les doutes, la peur et l’angoisse chaque jour grandissantes face à l’inconnu d’un virus mutant qui laisse planer le spectre de la mort.
Cette nouvelle année devrait nous donner l’occasion de faire le juste bilan, chacun à sa mesure, chacun selon son expérience et son vécu, de ces deux années de terreur sans le moindre espoir de rémission tant les incertitudes sont légion face à un virus qui a mis toutes les grandes puissances en échec.
Cette nouvelle année devrait nous apprendre la résilience à défaut d’une véritable résistance face à ce qui nous dépasse de toutes parts, étant incapables de limiter les risques et les dégâts, étant incapables de venir à bout d’une pandémie qui a déjà fait plus de 5 millions de victimes dans le monde et touché plus de 300 millions d’individus, dont des dizaines de millions gardent de profondes séquelles.
Cette nouvelle année devrait également être une réelle occasion de peser le pour et le contre, de réviser nos comportements au quotidien, de revoir nos cartes, de relire toutes les pages de ces deux dernières années avant d’ouvrir de nouveaux chapitres pour ajuster nos actes et actions, revoir nos priorités, définir nos objectifs et nos raisons d’être dans un monde en danger qui exige de chacun de nous de faire la bonne analyse de la situation en évitant tout leurre et toute tendance au fatalisme souvent corollaire de ce type de situations extrêmes.
Cette nouvelle année peut être un nouveau départ avec une autre vision de soi et du monde. Avec une autre approche de la vie dans ce qu’elle a de plus simple. Avec une autre philosophie, plus humaine, moins matérialiste, axée sur ce qui nous unit en tant qu’humanité plus que jamais appelée à faire preuve de sagesse, de sens de la mesure et de logique couplée à un véritable rationalisme à toute épreuve pour faire face, pour tenir, pour ne pas baisser les bras, pour faire preuve de courage face à l’inextricable, face au pur.
Cette nouvelle année peut être synonyme d’une prise de conscience et d’une forme de renaissance dans un monde qui exige de nous plus de raison, plus de sacrifices, plus d’amour aussi.
Par Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste