Par Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste
Le nombre de fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux est impressionnant. Des millions d’internautes inondent la toile de données sans fondement aucun. Au Maroc, le phénomène est effarant. N’importe qui peut publier n’importe quoi. Et une fois le post est dans le circuit, plus rien ne peut l’arrêter.
C’est de cette façon que des millions d’utilisateurs partagent des millions de fausses informations sans crier gare. On se retrouve alors avec des données sans contrôle sur une infinité de sujets allant de la santé aux affaires personnelles et intimes des gens, sans discernement, sans jugement, sans réflexion aucune.
Aussitôt l’idée est née, aussitôt elle est en circuit ouvert. C’est de cette manière que l’on se retrouve avec une quantité considérable de mensonges sur des choses graves, comme un faux meurtre dans telle ou telle région, comme cela a été le cas début août, avec des partages insensés sur un crime odieux qui n’a jamais eu lieu. Au alors l’arrestation d’un tel pour un crime improbable commenté des milliers de fois devant viral alors que la personne incriminée n’a jamais été ni arrêté ni à commis un quelconque crime.
C’est le cas aussi de l’annonce de la mort d’un tel avec force détails alors que le présumé mort est bel et bien vivant. Ou alors l’arrestation du premier ministre israélien qui n’a jamais eu lieu et qui traduit un fantasme collectif face au génocide en cours en Palestine…
Les exemples se comptent par millions, chaque jour, au Maroc. Les gens les croient. Certains montent au créneau et jurent détenir le scoop alors que c’est juste un mensonge qui a fait son chemin sur une toile incontrôlable. Dans ce chaos d’informations, les dérapages sont innombrables et les conséquences graves. Pourtant, les réseaux sociaux regorgent de ce type d’individus qui ont fait du fake une spécialité inventant chaque heure une nouvelle fausse information.
