Le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) a annoncé avoir pris connaissance, via les médias, des déclarations de certains mineurs et adultes qui ont résidé ou résident encore dans le «Centre social Assadaka de Tanger». Ces derniers ont affirmé qu'ils avaient été victimes d'agressions sexuelles, violences et mauvais traitements par certains encadrants du centre, dont deux de nationalité espagnole.
Le CNDH a déclaré dans un communiqué, qu'une équipe de la Commission régionale des droits de l’homme de Tanger avait mené des enquêtes préliminaires. Il a souligné que «ce qui est arrivé dans cette institution sociale, par ses propres responsables, constitue une grave violation des droits de l'enfant, des actes qui sont punis par la loi ».
Dès lors, le Conseil a décidé de transmettre ses conclusions à la Présidence du ministère public, avec comme recommandation d'ouvrir une enquête sur cette affaire.
Le Conseil national des droits de l'homme a adressé également une lettre au ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, afin d'approfondir les recherches au niveau administratif, déterminer les responsabilités dans ce qui s'est passé et prendre toutes les mesures préventives et nécessaires pour protéger les détenus de ce centre.