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Dialogue social : Les professionnels de la santé redoutent de perdre leurs acquis

Dialogue social : Les professionnels de la santé redoutent de perdre leurs acquis

Le projet de Loi de Finances 2025 a suscité une vive réaction de la part des professionnels du secteur de la santé. Le Collectif national des syndicats de la santé dénonce un décalage entre ledit projet et les engagements pris par le gouvernement dans le cadre de l’accord du 23 juillet 2024.

 

Par M. Ait Ouaanna

Le 19 octobre courant, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a dévoilé devant les deux Chambres du parlement les grandes orientations du projet de Loi de Finances pour l’année 2025. Comme c’est souvent le cas, la présentation du PLF 2025 a provoqué des réactions mitigées. Cette année, les professionnels de la santé sont parmi les premiers à s'opposer à certaines des mesures annoncées.

D’après le Collectif national des syndicats de la santé, certaines dispositions du projet ne respectent pas les engagements actés dans le dernier accord signé avec le gouvernement. Pour rappel, après plusieurs mois de mobilisation et de négociations ardues en faveur de l’amélioration de la situation des infirmiers et des techniciens de santé, six des syndicats les plus représentatifs du secteur sont parvenus à trouver un terrain d’entente avec le ministère de la Santé, suite à la signature le 23 juillet 2024, d'un protocole d’accord. A travers ce compromis, la tutelle s'est engagée à valoriser et à reconnaître les efforts des professionnels de la santé, notamment par le biais d’une augmentation de salaire, de l’amélioration des conditions de promotion, ou encore par l’octroi d’une indemnité spéciale pour toute activité liée aux programmes sanitaires.

L’accord stipule également le versement des salaires des professionnels de la santé par l’Etat à travers la Trésorerie générale du Royaume et la création de postes permanents. Tout allait bien jusqu'ici, mais la présentation du PLF a fait surgir des frictions. En effet, le Collectif national des syndicats de la santé a mentionné dans un communiqué que les dispositions du PLF 2025 concernant les postes budgétaires «ne semblent pas refléter les engagements pris par le gouvernement le 23 juillet 2024, selon lesquels les salaires devaient être payés à partir du budget général de l’État avec des postes permanents».

De ce fait, le Collectif insiste sur l’importance de respecter l’accord du 23 juillet, notamment la conservation du statut de fonctionnaire, jugeant ce point comme étant non négociable. En outre, la même source s'oppose à d’autres dispositions du PLF, notamment celles évoquant la suppression progressive de certains postes, estimant que cela conduit à l'incertitude. Elle appelle ainsi les responsables gouvernementaux concernés à réviser ces dispositions afin de préserver les droits acquis et la stabilité des professionnels de santé.

Réaffirmant son attachement aux termes convenus avec le gouvernement, le Collectif avertit que toute régression par rapport à l'accord du 23 juillet pourrait provoquer de nouvelles tensions dans le secteur de la santé, appelant ainsi l'ensemble des professionnels à se mobiliser pour défendre leurs droits lors des prochaines étapes. Pour rappel, le projet de Loi de Finances 2025 prévoit la création d’un total de 6.500 postes budgétaires pour le secteur de la santé et la protection sociale. S’agissant du budget, le gouvernement envisage d’allouer au secteur 32,6 milliards de dirhams, soit une hausse de 1,9 Md de DH par rapport à l’année précédente. 

 

 

 

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