Le meurtre d’une touriste française à Tiznit et l’agression d’une Belge à Agadir a soulevé un tollé concernant les malades mentaux errant dans les rues.
Le bilan aurait pu être plus lourd car le présumé coupable a voulu agresser d’autres touristes. Ces crime et agression auraient pu être évités du fait que le criminel est un aliéné mental et a été admis à plusieurs reprises en asile psychiatrique. Il présentait une forte agressivité qui n'a pas épargné même ses proches. Il n’a pas été pris en charge correctement. Ce phénomène prend des ampleurs inquiétantes et présente des risques majeurs pour la sécurité des citoyens.
«Le nombre de malades mentaux errant dans les rues ne cesse d’augmenter. Sans aucun suivi psychiatrique, ce genre de personnes consommant des psychotropes, de la drogue ou de l’alcool est une bombe à retardement itinérante. Le gouvernement doit prendre des mesures urgentes et trouver des solutions pour prendre en charge ces personnes», souligne Najat Razi, militante associative des droits de l’homme.
Elle a souligné que le secteur de la psychiatrie ne bénéficie pas assez d’intérêt de la part du ministère de la Santé puisque le Maroc compte 400 psychiatres seulement. Le nombre de lits est lui aussi est très faible. Les traitements sont coûteux et compliqués poussant les familles, qui pour la plupart sont très pauvres, à abandonner le traitement. Outre l’aspect sanitaire et thérapeutique, il est nécessaire de prendre en considération l’aspect social et sécuritaire pour faire face à ce phénomène».
Du côté de la classe politique, le PJD a interpellé le ministre de la Santé à ce sujet dans le cadre des questions orales à la Chambre des représentants. Il a souligné que les crimes de Tiznit et d’Agadir ne sont pas isolés. Plusieurs cas de ce genre et dans plusieurs villes du Royaume sont signalés et qui présentent de sérieuses menaces pour les citoyens. C’est une mauvaise image pour le tourisme national et pour le pays qui met en exergue la sécurité comme atouts pour les visiteurs étrangers et les investisseurs.