Le Maroc, "partenaire important et stratégique pour l'Union européenne (UE)", déploie des "efforts considérables" pour assurer la stabilité des frontières et lutter contre la migration irrégulière.
C’est ce qu’a affirmé, mardi à Rabat, le directeur de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), Fabrice Leggeri.
Dans une déclaration à la presse au terme de ses entretiens avec le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, et le wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, Leggeri a mis en relief le rôle régional "très important" joué par le Maroc dans ce domaine.
Non sans souligner le fait que le Royaume accueillera l'Observatoire africain des migrations et du développement, ce qui est une "preuve tangible" des responsabilité très importantes qu'il exerce sur le continent et qui a "un effet très important vis-à-vis de la stabilité des flux migratoires tels que nous pouvons les observer depuis la rive européenne".
Conscient du "coût financier très important" que cela engendre, Leggeri a indiqué avoir examiné avec les responsables du ministère de l'Intérieur et les services opérationnels concernés les moyens de développer, "de façon très pratique", des coopérations dans l'intérêt commun du Maroc et de l'UE.
Lors de ces entretiens, Leggeri a souligné avoir eu l'occasion de faire connaître "l'approche européenne de la +gestion intégrée des frontières+, qui, au-delà des questions migratoires, traite également des questions sécuritaires, et notamment de la lutte contre toutes les formes de criminalité".
"Cela représente un élément important dans le développement des capacités européennes de gestion de frontières et peut également constituer un élément important de notre dialogue et de notre coopération", a-t-il ajouté.
L'Agence Frontex a été créée en 2004 pour aider les États membres de l’UE et les pays associés à l’espace Schengen à protéger les frontières extérieures de l’espace de libre circulation de l’UE.
En 2016, l’Agence a vu son mandat élargi et renforcé pour devenir l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.
Outre le contrôle des migrations, elle s’est vue attribuer un rôle de gestion des frontières et une responsabilité accrue dans la lutte contre la criminalité transfrontalière.