“La vague III est très rapide avec un temps de doublement de 4 jours, alors qu’il était de 8 jours dans les 4 premières semaines de la vague Delta et de 14-15 jours dans les 4 premières semaines de la vague I (…). Les nouvelles contaminations continuent à augmenter de façon très rapide pour la 4ème semaine consécutive, avec un dernier Weekly Change record : 231,3%, jamais enregistré depuis le début de la transmission communautaire du virus au Maroc».
C’est le constat fait par le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique, Mouad Mrabet. Mais ce n’est pas tant la hausse exponentielle des contaminations qui inquiète. Du moins, pour le moment en tout cas, surtout que le risque d’hospitalisation est plus faible avec Omicron qu’avec Delta. Ce qui inquiète, c’est toute cette désorganisation sociale induite par ces cas positifs. Les chefs d’entreprise sont à ce titre très embêtés.
Ils sont contraints de faire face à un taux d’absentéisme élevé, entre contaminés à la covid-19, ceux atteints de grippe ou rhume et qui s’isolent en attendant de faire le test et les cas contacts… Dans ce contexte où, déjà, des pans entiers de l’économie sont pénalisés par les restrictions, ce sont les patrons de TPE et PME qui souffrent le plus de cette situation. Puisque, le plus souvent, il s’agit de petites entités avec en général peu de salariés, et qui sont dans l’incapacité de basculer en mode télétravail.
Au final, beaucoup de structures ne roulent pas à plein régime, ce qui constitue un manque à gagner important. Parallèlement, cette flambée épidémique contrarie sérieusement cette année scolaire. Le virus se propage dans les écoles, contraignant les établissements scolaires à des fermetures prolongées et au recours à l’enseignement à distance.
Absentéisme dans les entreprises, activités au ralenti, enseignement chahuté…, à l’échelle du Royaume, la facture économique est salée, surtout que la vague Omicron est loin d’être terminée. Bien au contraire, elle risque de s’intensifier durant les prochaines semaines, avec en toile de fond une dégradation plus accentuée des indicateurs sanitaires. Forcément, tout cela plombe la dynamique économique enclenchée au titre de l’exercice 2021.
Par D. William