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Viol de deux mineures par leur père à Ouarzazate : L’association « touche pas à mon enfant », appel à un durcissement de la sanction

Viol de deux mineures par leur père à Ouarzazate : L’association « touche pas à mon enfant », appel à un durcissement de la sanction

 

 

 

 

 

Un rapport de l'Association , Touche pas à mon enfant, fait état d’un double viol à Ouarzazate. L’auteur du crime n’est autre que le père incestueux qui a abusé de ces deux filles mineures . Une atrocité sous toutes ces formes. Une inceste qui    refait surface malgré les multiples condamnations.

 Créée en 2004, l’association qui a pour finalité de protéger les enfants contre toute forme d'abus et d'exploitation sexuels au Maroc a suivi avec  amertume et grandes inquiétudes, ce crime odieux à l’encontre de deux petites filles mineures dans la ville de Ouarzazate. 

La présidente  de cette association, Najat Anwar, rappelle la position de l'Etat, qui doit assumer ses responsabilités quant à la protection des mineurs.

« Malheureusement, ce ne sera ni la 1ère affaire d’inceste ni la dernière. Certes, un pédophile trouve le champs d’action  difficile d’accès et compliqué compte tenu de la relative vigilance de l’opinion publique , sauf qu’un pédophile incestueux est un malade qui commit des rapports chez lui et avec des enfants sous sa tutelle. Ce qui est tragique dans ce cas de figure c’est que seule les proches pourraient déceler et alerter du danger, mais c’est rarement le cas dans notre société à cause de la «hchouma». Les petites victimes d’inceste sont doublement violés, car elle est très difficile pour elles de dénoncer leur calvaire. C’est une souffrance en silence». Assure Najat Anwar.

 Pour rappel, l’auteur du crime a écopé de 10 ans de prison ferme. Pour « Touche pas à mon enfant » la sentence reste moins sévère en vue de l’ampleur et la gravité du crime. L’association espère que les prochaines audiences en appel soient plus justes et plus équitables compte tenu du préjudice . La sentence doit être exemplaire avec une peine maximale sans distinction ni atténuation. Agresser sexuellement un enfant est un crime.

« Pour revenir d’abord au pédo-incestueux de Ouarzazate. Les fillettes ont été harcelées par leur entourage pour se rétracter. Imaginez qu’un pardon des petites aurait soulagé le père pédophile de plusieurs année d’emprisonnent. C’est aberrant que notre loi considère que le viol de mineur surtout incestueux comme étant un vol de portefeuille. Si la victime pardonne, la sentence est allégée. En tant qu’ONG nous militant pour que l’acte pédophile soit puni , le plus sévèrement possible et même en cas de retrait de plainte ». Les peines surtout en cas d’inceste doivent être exemplaires, plaide Najat Anwar. 

  « A défaut de profiter d’une immunité familiale, les pédo-incestueux doivent savoir que leur crime est fortement sanctionné par la justice. Pour préserver au moins la sécurité de ces petits devant des monstres qui ont un pouvoir d’autorité  sur eux. Notre ONG, touche pas à mon enfant, milite pour que toucher un enfant dans son intimité soit condamné lourdement  sans faire aucune distinction entre les sexes des enfants.
Nous espérons aussi que la cour d’appel protégera le plus longtemps possible ces petites victimes de Ouarzazate. Car 10 années ne sont pas suffisantes pour éloigner ce monstre de ces petites qui seront toujours à sa merci à la fin de sa peine ». Conclut-elle.

Une étude sur le terrain effectuée par l’organisation, allant du 6 au 30 juin 2021 , fait état d’un bilan alarmant : 34 agressions sexuelles dont 14 cas chez les garçons de 2 à 16 ans. chez les filles , on recense 20 cas de viols et attentats à la pudeur, leur âge varie entre 5 et 17 ans.

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