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Le burn-out parental : Quand être parent devient un vrai calvaire

Le burn-out parental : Quand être parent devient un vrai calvaire

Epuisement, distanciation affective avec les enfants, sentiment d’inefficacité, surmenage…, tels sont les signes avant-coureurs du burn-out parental. Ce phénomène, peu étudié, s’immisce dans de plus en plus de ménages à travers le monde.

 

A force de vouloir correspondre à l’image du parent «parfait» et de se surinvestir dans les activités de leurs enfants au quotidien, certains parents se retrouvent au bout du rouleau et finissent par crouler sous la pression de leurs responsabilités. Cette surcharge mentale a un nom : il s’agit du burn-out parental, appelé également le stress lié à la parentalité. 

Endosser le rôle de parent n’est pas toujours chose aisée, surtout pour ceux qui mènent un rythme de vie effréné et tentent tant bien que mal de trouver un juste équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. 

Le burn-out parental survient de manière progressive. La personne «va avoir le sentiment d’être vidée et incapable d’en faire plus. Cet épuisement peut se manifester au niveau émotionnel (par une déprime intense et un sentiment d’impuissance), cognitif (une impression d’avoir une pensée lourde et ne plus réussir à penser correctement) et/ou physique (une fatigue musculaire, des raideurs dorsales douloureuses)», explique Ghizlane Ziad, psychologue clinicienne spécialisée en clinique pathologie et clinique sociale. 

Le sentiment de saturation est également un symptôme révélateur. En effet, «la personne a un sentiment d’«overdose» vis-à-vis de son rôle de parent qui ne lui procure plus aucun plaisir», affirme-t-elle. 

Et d’ajouter : «La distanciation affective d'avec les enfants est un autre symptôme. A bout de force, le parent n’a plus d’énergie à investir dans la relation parentale; il se retire de la relation en ne prêtant plus que peu d’attention aux enfants. Il se désinvestit émotionnellement et n’effectue plus ses tâches parentales que de manière automatique». 

Ce syndrome de détresse touche en moyenne deux tiers de femmes et un tiers d’hommes. «Les femmes sont plus touchées que les hommes car, du fait de notre culture, l’éducation des enfants incombe encore trop souvent à la mère seule, le père étant responsable de la charge financière du foyer», estime-t-elle.  

Par ailleurs, le burn-out parental n’étant pas une fatalité, il est totalement possible de s’en sortir. Pour ce faire, il est important, selon cette spécialiste, de «s’aménager du temps pour soi, au moins 30 minutes par jour; du temps où l’on n’est disponible pour personne et où l’on fait de soi la priorité absolue. Durant ce temps, il s’agira de se décharger du stress et de recharger ses batteries. Ce peut être en prenant un bain chaud tout en écoutant de la musique douce, en faisant du sport ou encore pratiquant une activité artistique. Ma préférence va aux activités artistiques, car elles permettent véritablement de se vider la tête». 

Comme le dit le célèbre adage, «mieux vaut prévenir que guérir». De ce fait, « le partage de la responsabilité parentale me semble être la seule alternative pour que la charge émotionnelle ne repose pas sur une seule personne», précise Ghizlane Ziad, notant que «la répartition des tâches éducatives a l’avantage supplémentaire d’offrir plus d’équilibre et de sentiment de sécurité aux enfants qui sont, de fait, plus et mieux encadrés».

 

Par Malak Boukhari

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