(Ph. Reuters)
Pas moins de 58 civils palestiniens ont été tués par des tirs de soldats israéliens et 155 autres sont dans un état critique, a indiqué l'ONU, relevant que tout manifestant à la frontière avec Israël "pouvait être tué".
"Il semble que tout le monde risque d'être abattu ou blessé : des femmes, des enfants, des journalistes, des travailleurs de santé, des passants, et à presque tous les endroits jusqu'à 700 mètres de la clôture", a déploré un porte-parole du haut-commissariat aux droits de l'Homme, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.
Le haut-commissariat, a-t-il dit, rejette la justification présentée par Israël qui accuse le mouvement Hamas d'être à l'origine de la manifestation. Colville précise que parmi les personnes tuées par balles, figurait notamment un homme doublement amputé, avant de se demander "quelle menace peut représenter une personne amputée".
Les tirs israéliens ont également fait 2.400 blessés, faisant de ce lundi la journée la plus sanglante dans le conflit israélo-palestinien depuis l'agression israélienne de 2014.
Ces décès portent à plus d’une centaine le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début du mouvement de protestation massif le 30 mars dernier.■