Ph. AFP
D'intenses recherches se poursuivaient dimanche soir dans le nord-ouest de l'Iran pour retrouver l'hélicoptère transportant le président Ebrahim Raïssi, victime d'un "accident" dans la région de Jolfa, dans la province de l'Azerbaïdjan oriental.
Selon la télévision d'État iranienne, l'appareil aurait effectué un "atterrissage brutal" dans des conditions météorologiques défavorables.
L'incident est survenu alors que Raïssi, âgé de 63 ans, se trouvait à bord de l'hélicoptère en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région.
Deux autres hélicoptères transportant la délégation présidentielle ont atterri sans encombre à Tabriz, grande ville du nord-ouest, d'où Raïssi devait rejoindre Téhéran.
Les recherches, rendues difficiles par le brouillard épais et les conditions météorologiques défavorables, sont en cours dans la zone montagneuse de Dizmar, près de la ville de Varzaghan.
"Plus de 20 équipes de secours dotées d'équipements complets, notamment de drones et de chiens de sauvetage, ont été envoyées sur place", a indiqué l'agence Irna.
Les images diffusées par la télévision d'État montrent des membres du Croissant-Rouge iranien progressant péniblement dans un épais brouillard.
L'inquiétude gagne la population et la communauté internationale. À Washington, un porte-parole de la diplomatie américaine a déclaré : "Nous suivons de près les informations faisant état d'un possible atterrissage brutal d'un hélicoptère transportant le président et le ministre iranien des Affaires étrangères".
De nombreuses prières pour la santé du président ont été organisées dans les mosquées du pays, notamment à Mashhad, ville sainte du nord-est de l'Iran.
Le vice-président, Mohammad Mokhber, a quitté Téhéran pour rejoindre Tabriz en compagnie de plusieurs ministres. En cas de décès Raïssi, Mokhber assurerait l'intérim de la présidence, en attendant la tenue d'une élection présidentielle dans les 50 jours.
Le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a tenté de rassurer la nation en appelant à "ne pas s'inquiéter" pour le pays.
Raïssi, en fonction depuis près de trois ans, est une figure emblématique du conservatisme iranien.
Son accident survient à un moment délicat pour le régime, marqué par les tensions internationales et les défis internes, notamment la récente attaque iranienne contre Israël et les émeutes de 2022.
Alors que l'évolution de la situation reste incertaine, les offres d'assistance pour les recherches affluent, notamment de l'Arabie saoudite et de l'Union européenne, qui a activé son service de cartographie pour aider à localiser l'hélicoptère disparu.
