L’ancien champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné à 13 ans de prison pour le meurtre il y a dix ans de sa fiancée, a été placé vendredi en liberté conditionnelle, a annoncé la Direction des Services Correctionnels (DCS).
«Pistorius a été admis dans le système correctionnel communautaire et est désormais chez lui», a déclaré le porte-parole de la DCS, Singabakho Nxumalo.
Jeudi, la direction a indiqué dans un communiqué que cette décision signifie que Pistorius sera surveillé jusqu'à la date d'expiration de sa peine en 2029, notant que «même s’il jouissait d'une grande notoriété publique, cela ne le rendait pas différent des autres détenus ni ne justifiait un traitement privilégié».
«Il devra être chez lui à des heures précises de la journée. Il ne peut pas consommer des substances interdites. Tout comme les autres libérés conditionnels, Pistorius n’a pas le droit de mener des interviews avec les médias», a-t-elle poursuivi.
En mars 2023, Pistorius s’est vu refuser sa demande de libération conditionnelle car, selon les services pénitentiaires, il n'avait pas terminé la période minimale de détention conformément au jugement de la Cour suprême d'appel, dernière instance à avoir condamné Pistorius en 2017 après de multiples appels.
La loi sud-africaine prévoit qu'un condamné pour meurtre puisse bénéficier d'une libération anticipée une fois la moitié de sa peine écoulée, Pistorius étant ainsi éligible depuis juillet 2021.
Le champion paralympique était entré dans la légende du sport en s'alignant avec les valides aux 400 mètres des Jeux olympiques de Londres, une première pour un double amputé. Suite à cette affaire, Pistorius a été dépossédé de son record du monde de l'épreuve de 200m.