Le Groupe d'action financière (GAFI) a demandé à la Tunisie de présenter un 5ème rapport sur l’exécution du plan d’action de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, adopté en novembre 2017, au plus tard au cours du mois d’avril 2019.
L'Assemblée générale de l'organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, réunie du 17 au 22 février à Paris, a estimé que les experts du GAFI n'ont pas pu examiner entièrement la conformité du dispositif législatif tunisien aux normes internationales, "en raison de sa nature très récente", selon un communiqué de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF).
Le rapport recommandé à la Tunisie devrait contenir, selon le GAFI, des indicateurs et des données confirmant l'achèvement de la mise en œuvre des obligations des avocats, des comptables et des experts-comptables dans le domaine de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Il doit aussi confirmer l'entrée en vigueur du système de registre national et des informations précises et actualisées sur le bénéficiaire réel, ainsi que la mise de ces informations à la disposition des services d'exécution.
Le document doit prouver la mise en œuvre du régime de sanctions financières ciblées liées au financement du terrorisme, a souligné le GAFI, qui a estimé que la Tunisie a pris des mesures pour améliorer sa législation de lutte contre le blanchiment d'argent et du financement du terrorisme, notamment en apportant d'importants amendements à la loi organique 2015, sur la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent.
Selon l'organisme intergouvernemental, le pays doit démontrer que son dispositif de lutte contre le financement du terrorisme est pleinement opérationnel et qu'il surveille de manière appropriée le secteur associatif.■