Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a prévenu le gouvernement britannique que les prix immobiliers britanniques pourraient chuter de 35% en l'espace de trois ans en cas de sortie désordonnée du Royaume-Uni de l'Union européenne, a rapporté vendredi la presse.
Jeudi en fin de journée, Carney a présenté au Conseil des ministres plusieurs scenarii de ce qu'il pourrait advenir à l'économie britannique, notamment en cas d'un Brexit sans accord entre Londres et Bruxelles.
Selon le scénario le plus pessimiste, les prix de l'immobilier chuteraient de 25 à 35% en trois ans, le taux de chômage passerait de 4% aujourd'hui à plus de 10% et le transport aérien et ferroviaire entre le Royaume-Uni et l'UE serait bloqué.
Ce sombre tableau, tel que présenté dans la presse, ressemble à celui échafaudé par la Banque d'Angleterre l'an passé pour réaliser ses "tests de résistance", un exercice théorique visant à déterminer si les grandes banques du pays seraient capables de résister à un retournement cataclysmique de la conjoncture.
Face à des négociations avec Bruxelles qui butent sur les conditions du Brexit, le gouvernement conservateur de Theresa May a accéléré ces dernières semaines les préparatifs en prévision d'une éventuelle sortie sans accord avec l'UE à la fin mars 2019.
Il a publié jeudi une deuxième série de notes techniques analysant les risques associés.■