La France est "dans une deuxième vague forte" de l'épidémie de Covid-19 et "il ne peut plus y avoir de relâchement", a estimé lundi le Premier ministre Jean Castex.
Interrogé sur Franceinfo sur la possibilité de reconfinements localisés, il a d'abord souligné qu'"un reconfinement général", dont "les conséquences sont absolument dramatiques", "doit être par tous moyens évité".
"C'est possible, si nous nous y mettons tous", a-t-il estimé.
Mais le chef du gouvernement a aussi jugé à propos de possibles confinements locaux que "rien ne doit être exclu quand on voit la situation dans nos hôpitaux".
L'exécutif examinera lors du conseil de défense hebdomadaire mercredi "les données épidémiologiques pour voir s'il y a lieu d'aller plus loin", après les tour de vis donnés dans plusieurs métropoles.
Toulouse et Montpellier passeront mardi en zone d'alerte maximale en raison de la dégradation des indicateurs liés à l'épidémie de Covid-19, rejoignant d'autres grandes villes françaises comme Paris, Aix-Marseille, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Lille.
Emmanuel Macron pourrait ensuite s'adresser mercredi soir à la télévision aux Français.
"L'option de parler aux Français mercredi sur la situation sanitaire est regardée de près", a indiqué une source gouvernementale à l'AFP.
"Nous sommes dans une deuxième vague forte", a constaté Jean Castex, qui "appelle de façon extrêmement claire à ce que nous nous mobilisions toutes et tous pour faire face à cette 2ème vague (...) Il ne peut plus y avoir de relâchement".
Il a considéré que les Français avaient, en particulier pendant les vacances estivales, "considéré un peu trop vite que ce virus avait disparu", tandis que lui-même ne "cess(ait) tout l'été d'appeler à la vigilance".
Il a ainsi jugé que "quelque chose ne va pas" quand ce week-end encore à Paris et en petite couronne, 95 des 500 contrôles effectués par les forces de l'ordre ont donné lieu à des "constatations d'infractions dans les bars et les restaurants".
La stratégie du gouvernement est "claire" - "une riposte graduée et territorialisée" -, tout comme le sont "les consignes depuis plusieurs mois", a-t-il insisté, en appelant à "les respecter".
Interrogé pour savoir si le gouvernement pourrait, comme le gouvernement britannique, interdire les rassemblements de plus de six personnes, y compris dans des lieux privés, Jean Castex a souligné qu'en France, "le pays des libertés publiques", cela n'est "juridiquement pas possible", et a appelé les Français à "respecter les gestes barrières" y compris en famille.
(AFP)