Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a jugé "absolument nécessaire", samedi, une indemnisation des familles des victimes du crash de l'avion ukrainien abattu mercredi dernier par l'armée iranienne.
"Il faut absolument que justice soit faite, que des comptes soient rendus et que les victimes soient indemnisées", a-t-il affirmé lors d'un entretien avec le président iranien Hassan Rouhani au sujet de l'accident tragique qui a coûté la vie à 176 passagers, dont 57 Canadiens.
Cité dans un communiqué, le chef de l'exécutif canadien a souligné qu’il "s’agissait d’une importante première étape pour l'Iran".
"Les Canadiens sont en colère, blessés et en deuil", a-t-il dit, précisant que le président Rohani a indiqué "qu’il regrettait profondément la prise pour cible de l'avion par les forces iraniennes".
Trudeau a en outre insisté sur la nécessité de mener une enquête complète et approfondie dans cette affaire, relevant que le président iranien "s’est engagé à ce qu’elle soit menée avec la participation de divers pays, dont le Canada".
Le Canada, a-t-il relevé, est prêt à déployer des experts de la sécurité aérienne pour faciliter l’examen de la boîte noire ainsi que des spécialistes en ADN pour contribuer à l'identification des victimes et au rapatriement des dépouilles au Canada.
Le Premier ministre canadien avait condamné les attaques à la roquette lancées par l’Iran le 8 janvier 2019, qui avaient mis en danger la vie de Canadiens postés à Erbil, en Irak.
Lors d'une conférence de presse, Trudeau a annoncé qu'une équipe d'enquêteurs canadiens était attendue à Téhéran pour "établir une présence sur le terrain pour soutenir les familles canadiennes".
L’armée iranienne a reconnu samedi que l’avion avait été touché "par erreur" par un missile.
Le Boeing affrété par la compagnie ukrainienne avait été pris pour "un avion hostile", alors que l’Iran avait répliqué à l’assassinat du général Soleimani en frappant des installations américaines en Irak quelques heures plus tôt.